Publié le 14.05.2024

Sarah Noutcha n’esquivera pas les Jeux de Paris 2024 !

Sabreuse de haut niveau et étudiante en kinésithérapie, Sarah marche bras armé vers les Jeux olympiques.

L’escrime, c'était complètement par hasard. J'ai commencé du coup à l'âge de cinq ans et demi, j'accompagnais mon petit frère dans un centre multisports et lui faisait du judo. Moi, je traînais un peu dans les couloirs, j'ai vu de l'escrime. Ça m'a beaucoup intriguée. Je m'appelle Sarah Noutcha, je suis sabreuse. Je suis étudiante en troisième année de kinésithérapie. J'ai fait une césure. Je suis explosive.

Cette année, je suis en césure pour pouvoir préparer au mieux les Jeux olympiques de Paris 2024. C'est beaucoup d'entraînement, beaucoup, beaucoup d'heures d'entraînement, et aussi on met un peu de côté sa vie personnelle. Je suis de Strasbourg. Je suis venue à l'âge de 17 ans à Paris. L'escrime, ça me prend quasiment tout mon temps. L'escrime et les études, c'est ce qui rythme ma vie actuellement.

Donc c'est vrai que j'ai loupé pas mal d'anniversaires, de baptêmes, je sais pourquoi je le fais. Je ne regrette pas, mais c'est vrai que ce sont des sacrifices. Parfois quand ça ne va pas trop à l'escrime, c'est bien de pouvoir un peu s'aérer l'esprit avec autre chose, voir d'autres gens et inversement aussi. Ou parfois quand au kiné, c'est un peu plus la course, l'escrime, ça me permet vraiment de souffler, de me dépenser et de ne pas y réfléchir. C'est un peu deux parties de moi que j'essaie d'assembler au mieux.

Il y a trois disciplines. On a donc le fleuret, l'épée, le sabre. Le fleuret et l'épée, ce sont des armes de pointe. On ne touche qu'avec la pointe, alors que nous, on peut toucher avec toute la lame, le tranchant, la pointe. Les zones de touches sont différentes. Au sabre, on peut toucher seulement au-dessus du corps, les bras, la tête, le dos, tout compte.

En garde ! Prête ! Allez ! En garde ! Prête ! Allez ! Ça touche ! 3 égal. En garde !

C'est un sport à maturité tardive. Il y a des filles dans notre groupe qui ont 35 ans déjà. Chez les garçons, ça va encore plus loin. Certains poussent même jusqu'à 40 ans. Donc je ne suis pas encore au bout de ma carrière.

Mon prochain objectif, c'est clairement le titre olympique à Paris, le 3 août.

Portrait de Sarah Noutcha

Sarah a eu un coup de cœur pour l’escrime à l’âge de cinq ans. Étudiante sportive de haut niveau et membre de l’Équipe de France d’Escrime au sabre, elle est sélectionnée pour participer aux Jeux olympiques de Paris 2024. Elle représentera l’équipe de France de sabre féminin et participera à l’épreuve par équipe du 3 août 2024.

En parallèle, elle est étudiante en 3e année d’école de kinésithérapie. Pour préparer au mieux les Jeux de Paris 2024, Sarah a fait une année de césure pour prendre le temps de s’entraîner et atteindre son objectif !

Ses victoires

En 2023, elle a été médaillée de bronze aux Jeux Mondiaux Universitaires et championne de France par équipe. En 2022, elle a été vice-championne du monde par équipe et championne d’Europe par équipe. Elle a atteint la 7e place individuelle aux championnats du monde. En 2021, elle a été remplaçante pour les Jeux olympiques de Tokyo.

L’escrime et les études c’est ce qui rythme ma vie actuellement. Je sais pourquoi je le fais et je ne regrette pas ! 

Sarah Noutcha

Sarah bénéficie des installations et de l'accompagnement de l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) dans le cadre de sa préparation aux Jeux de Paris.

Le statut d’étudiant sportif de haut niveau (SHN)

Pour permettre aux sportifs de haut niveau de mener de front études et carrière sportive, ces étudiants bénéficient d'un statut particulier. Un statut qui permet aux établissements de mettre en place un accompagnement personnalisé au sein d'un cursus classique ou encore des parcours spécifiques dédiés aux étudiants sportifs de haut niveau.

Cela peut prendre la forme de dérogations pour allonger les années d'études, d'un aménagement des emplois du temps, voire d'une formation en distanciel, etc.