Publié le 25.09.2018

Budget 2019 - L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation : une priorité du Gouvernement

En 2019, le budget du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) atteindra 25,1 Md€, en progression de 549 M€ par rapport au budget initial 2018. Depuis le début du quinquennat, les moyens du MESRI auront été renforcés de 1,3 Md€, soit une hausse de 5,3 %.

Gros plan d'un billet en euro

Le PLF 2019 : préparer l’avenir

(extraits du discours de Frédérique Vidal, lors de sa conférence de presse de rentrée étudiante 2018-2019 - 25 septembre 2018)

"L'enseignement supérieur disposera, en  2019, de moyens qui seront encore renforcés. Au total, le budget de mon ministère  progressera de 549M€. Sur deux ans, la hausse globale atteint 1,3Md€, soit une augmentation de 5,3%. La priorité donnée à l’éducation et à la préparation de l’avenir est donc confirmée  pour la deuxième année d’affilée.

Vous le savez, en présentant le plan Etudiants, nous avions, avec le Premier ministre, pris  l’engagement de lui consacrer un milliard d’euros sur le quinquennat. Eh bien nous tenons ces  engagements.

Sur les 500 millions d’euros alloués en crédits budgétaires, une enveloppe de 123 millions  d’euros sera consacrée en 2019 à la mise en oeuvre du plan Etudiants, qui permettra de  poursuivre le financement de nouvelles places dans l’enseignement supérieur, d’accentuer  l’effort de recrutement d’enseignants-chercheurs et de personnels pour mieux les accueillir et  les accompagner et d’intensifier la reconnaissance de l’engagement pédagogique dans  l’enseignement supérieur.

Vous le savez, les universités étant autonomes, l’Etat n’est pas en mesure de créer directement  des emplois dans les établissements. Pour autant, les financements alloués en 2018 et 2019  pour la création de places supplémentaires représentent, à eux seuls, 800 nouveaux emplois. Il  n’y aura donc pas de suppression de postes dans l’enseignement supérieur, bien au contraire.

A ces 500 millions d’euros de crédits budgétaires viennent s’ajouter 450 millions d’euros issus du grand plan d’investissement. Là aussi, les engagements pris seront tenus : d’ores et  déjà, 325 millions d’euros ont été libérés au titre des deux appels à projet Nouveaux cursus à  l’université, qui se mettent en place dans les établissements.

Enfin, viennent s’ajouter à ces différentes sommes les 100 millions d’euros issus de la contribution vie étudiante et de campus, qui vont permettre de renforcer les actions de  prévention et de soins des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et qui  soutiendront également l’accès à la culture et à la pratique sportive.

Un mot également du budget de la recherche : il progressera de 2,5% l’année prochaine. Sur  deux ans, la hausse atteindra même 8%. Là aussi, cela traduit une conviction simple : nous  devons investir pour préparer l’avenir.

Préparer l’avenir, c’est d’abord repousser les limites de la connaissance. Vous le savez, je me  refuse à opposer la recherche dite « de base » et la recherche appliquée. L’une ne va pas sans  l’autre et les plus grandes innovations ont été rendues possibles par des révolutions  scientifiques dont le seul moteur était l’avancée du savoir.

Et de même, il n’y a aucun sens à opposer la recherche sur projet et le financement de base.  Les deux ont leur place, leurs vertus et leurs limites. Un système de recherche qui se passerait  de l’une ou de l’autre serait tout simplement boiteux.

C’est pourquoi, en 2019 comme en 2018, j’ai souhaité abonder de 25M€ les crédits de base  des laboratoires, ceux qui leur permettent de construire leur politique scientifique. Et dans le  même temps, nous poursuivrons la remise à niveau des crédits de l’A.N.R., afin de tourner  définitivement de taux de sélectivité tels qu’ils avaient fini par détourner les chercheurs des  appels à projets de l’agence. En 2019, les autorisations d’engagement dont disposent l’A.N.R. et  qui traduisent la tendance de moyen terme progresseront de 33M€, soit, sur deux ans, une  hausse de 9,3%.

Quant aux très grandes infrastructures de recherche, qui sont indispensables à certaines  disciplines, largement représentées sur le plateau de Saclay, elles verront les crédits qui leur  sont consacrés augmenter de 3,5%.

Ce sont là les signes concrets d’un véritable engagement au service de notre recherche, une  recherche qui est forte de nos grands organismes et du partenariat qu’ils ont su noués avec nos  établissements d’enseignement supérieur."