Publié le 29.07.2020

Mettre le premier cycle au service de la réussite de l'étudiant : de nouveaux résultats positifs issus de la loi Orientation et réussite des étudiants

Un des objectifs de la loi Orientation et Réussite Etudiante (ORE) du 8 mars 2018 vise à réformer le premier cycle afin de favoriser la réussite des étudiants alors même que seuls 27 % d'entre eux obtiennent leur licence en 3 ans.

Plusieurs étudiants en amphi

Parmi les leviers mis à disposition des établissements d'enseignement supérieur figurent deux dispositifs spécifiques. D'une part, la mise en place d'un "contrat de réussite pédagogique" qui permet la construction d'un parcours de formation personnalisé répondant à la diversité des étudiants et de leurs objectifs ; d'autre part, la création de dispositifs de réussite qui permettent à certains d'entre eux de bénéficier d'un soutien académique et méthodologique.

Deux ans après son déploiement, l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) a réalisé une enquête auprès d'un échantillon de 28 universités afin de mesurer les premiers effets sur la réussite étudiante.

A cette fin, deux outils méthodologiques complémentaires de mesure ont été utilisés, chacun d'entre eux relevant des effets positifs de la loi ORE.

En premier lieu, l'inspection générale s'attache à mesurer la présence aux examens afin de mieux appréhender le nombre d'étudiants qui sont potentiellement en situation de réussite et à prendre en compte les dispositifs de réussite mis en place par les établissements au sein de parcours personnalisés.

Il ressort des observations menées que le nombre de néo-bacheliers bénéficiant d'un parcours personnalisé est en forte progression (il a été multiplié par 6 par rapport à l'année précédente), tout comme le nombre d'universités qui en proposent (22 établissements contre 7 l'année précédente). 65 % de ces étudiants bénéficient de modules complémentaires et 35 % d'un allongement de la durée de leurs études.

Quant au taux de présence aux examens des néo bacheliers inscrits en L1 en 2018-2019, il augmente par rapport à l'année précédente, quelle que soit la méthode de calcul utilisée. La hausse est observée dans toutes les séries de baccalauréat. Elle est plus significative pour les néo-bacheliers professionnels (+ 3,6 points), que pour les néo-bacheliers généraux (+ 1,7 point) et les néo-bacheliers technologiques (+ 1,3 point).

En second lieu, la réussite des néo-bacheliers est calculée à partir du nombre d'étudiants ayant validé les unités d'enseignement qui figurent dans leur contrat pédagogique. Le rapport met en évidence une nette augmentation des taux de réussite entre 2017-2018 et 2018-2019 (+ 1,8 point pour les bacheliers technologiques, +1,4 point pour les bacheliers professionnels et +0,3 point pour les bacheliers généraux).

Il ressort des observations de l'inspection générale que les parcours personnalisés sous la forme de modules complémentaires ont un réel effet positif sur la réussite des néo-bacheliers professionnels et technologiques.

Pour Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ce premier bilan montre que nous avançons dans la bonne direction. Ce n'est en effet que si l'on permet à chacun de trouver sa juste place que l'enseignement supérieur deviendra un réel facteur d'émancipation intellectuelle et sociale pour tous les étudiants.

Consulter le rapport

Rapport IGESR 2020-013 - PDF | 1.43 Mo