Publié le 18.02.2021

Recrutement des professeurs d'université en sciences juridiques et en science politique : mise en place d'une expérimentation pour 3 ans

La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, a confirmé ce jour en présence de la Conférence des présidents d'universités et des présidents des sections de sciences juridiques et de sciences politiques du Conseil national des universités (C.N.U.), le projet de mise en œuvre d'une expérimentation sur le recrutement des professeurs des universités relevant de ces sections.

Étudiants dans le hall de l'université

Ce projet résulte des échanges, annoncés en décembre par la ministre et menés par son cabinet, avec l'appui des directions générales.

La procédure de recrutement des professeurs d'universités au sein de ces sections a été modifiée en 2014 avec l'introduction d'une voie de recrutement basée sur l'habilitation à diriger des recherches et la qualification par le C.N.U., en parallèle de la voie de l'agrégation du supérieur Cette nouvelle voie n'a pas encore totalement trouvé sa place dans le paysage universitaire pour ces disciplines. Notamment, la ministre souhaite que les sections de sciences juridiques et de science politique poursuivent, comme l'a d'ailleurs fait la section de science politique, le travail sur la formalisation des attentes sur l'habilitation à diriger des recherches.

Afin de permettre la poursuite de ce travail et pendant une période de trois ans, le processus de recrutement introduira un principe d'avis exprimé a posteriori par la section compétence du C.N.U. sur le choix de l'établissement procédant à un recrutement. En cas d'avis divergents, lle recrutement sera réputé infructueux.
Ce délai doit permettre aux établissements et aux sections du C.N.U. de converger sur les critères fondant un recrutement de qualité au sein de l'enseignement supérieur.

Un bilan partagé après trois campagnes de recrutement permettra de déterminer les modalités de sortie de l'expérimentation.

Les sections de sciences juridiques et de science politique sont par ailleurs invitées à participer à la large concertation prévue par la loi de programmation de la recherche et qui vient de commencer, notamment sur les questions liées au cadrage du diplôme d'habilitation à diriger des recherches et sur les équilibres entre les différentes voies de recrutement sur les fonctions de professeurs des universités.

La Ministre a engagé une réflexion collective préalablement à l'évolution des dispositions réglementaires relatives au recrutement des enseignants-chercheurs. Pour cela, elle a désigné trois rapporteurs :
 

  • Fabienne Blaise, professeure de langue et de littérature grecques, rectrice déléguée pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la région académique Grand Est ;
  • Patrick Gilli, professeur d'histoire du Moyen Âge, université de Montpellier 3 ;
  • Pierre Desbiolles, inspecteur général de l'éducation, du sport et de la recherche.


Au-delà des entretiens conduits par les rapporteurs, des contributions peuvent être déposées sur les 5 thèmes suivants, jusqu'au 20 mars 2021 sur la plateforme https://www.esr.gouv.fr/consultation-recrutement :

  • Reconnaissance du doctorat et valeur de l'habilitation à diriger des recherches,
  • Le rôle et le fonctionnement des Comité de sélection (COS),
  • Le rôle et le fonctionnement du Conseil national des universités (C.N.U.),
  • Les conditions de l'expérimentation d'une qualification locale,
  • L'évolution des voies d'accès au corps des professeurs d'université.