Rapport de l'IGESR

N° 107

|Juin 2021

L'encadrement administratif supérieur des universités : les directeurs généraux des services

Les directeurs généraux des services (DGS) jouent un rôle central dans les universités, rôle significativement renforcé depuis la loi sur les libertés et les responsabilités des universités (LRU) à partir de 2007.

L’identité professionnelle des DGS est encore en cours de construction. Les contours du métier de DGS ne sont pas encore stabilisés et les compétences clés nécessaires pour l’exercice des fonctions pas toujours clairement identifiées. Les conditions d’exercice de missions des DGS révèlent également un positionnement incertain mais étroitement dépendant des choix des présidents.

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Rapport IGESR 2021-107 - PDF | 8.41 Mo

Présentation

Les DGS sont issus de l'évolution des secrétaires généraux d'université mis en place dans les universités créées par la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur de 1968. Ils sont passés par une série d'évolutions successives, d'un rôle de simple chef des services administratifs à des fonctions beaucoup plus managériales et de pilotage et, dans la dernière période, à un positionnement d'aide à la définition et de mise en œuvre opérationnelle de la stratégie de leur université.

Cette mission d'inspection générale a donc visé à objectiver leur situation afin d'apprécier le niveau d'adéquation entre les besoins, actuels et futurs, des universités en termes de compétences, à évaluer les politiques nationales et locales de ressources humaines dédiées à ces cadres de haut niveau, à analyser la pertinence des textes statutaires et des référentiels professionnels et, plus généralement, à mesurer les difficultés d'exercice professionnel des DGS.

Le rapport formule dix-sept recommandations pour remédier à ces difficultés et propose notamment deux scénarios d'évolution de la gestion des DGS, l'un s'appuyant sur un rôle fort de la nouvelle direction de l'encadrement et de ses relais régionaux - les missions académiques à l'encadrement - et l'autre laissant davantage l'initiative aux présidents.

Table des matières

Synthèse
Liste des recommandations
Introduction
1. Les DGS d’université : une identité professionnelle en mutation, à l’instar des universités dans lesquelles ils exercent, avec un positionnement encore incertain
1.1. Du secrétaire général chef des services administratifs au directeur général de services d’université : la lente affirmation d’une fonction
1.2. Les DGS : une identité professionnelle encore en construction et laissant place à une grande diversité et à quelques incertitudes
1.2.1. La féminisation ne progresse pas
1.2.2. L’origine professionnelle des DGS se diversifie parmi les fonctionnaires
1.2.3. Une formation initiale de haut niveau mais une formation continue relativement faible
1.2.4. Des jugements très différents sur leurs propres compétences
1.2.5. Une situation financière et des conditions matérielles très variables, où la part indemnitaire est prépondérante
1.3. Les conditions d’exercice sont variables, parfois incertaines et étroitement dépendantes des choix des présidents
1.3.1. Une absence généralisée de lettre de mission
1.3.2. L’environnement de travail du DGS dépend largement de l’organisation de l’université
1.3.3. La fréquence des réunions formalisées et/ou régulières est importante
1.3.4. Les pratiques et le positionnement du DGS manager
1.3.5. Le DGS dans les instances statutaires de l’université : une implication variable
1.3.6. Le retrait d’emploi s’avère toujours douloureux et constitue un phénomène moins marginal que les statistiques ministérielles ne l’indiquent et qui précarise l’image de la fonction de DGS
2. Les DGS à la fois experts et stratèges, à la frontière de l’administration et du politique, au centre de la gouvernance universitaire
2.1. Expert, manager, stratège : les visions convergentes des fonctions et du rôle des DGS entre les différents acteurs
2.1.1. Une fonction dépendante des choix de gouvernance de l’établissement et soumise à une exigence d’adaptabilité permanente
2.1.2. Les modalités de recrutement du DGS suscitent de nombreuses interrogations et sont perfectibles
2.1.3. Positionnement et posture du DGS : un métier ou une fonction ?
2.1.4. Les compétences du DGS : portrait composite d’un personnage idéal
2.2. Les regards extérieurs confirment les tendances lourdes constatées sur la place des DGS dans les universités françaises
2.2.1. Les regards de chercheurs interrogent l’opposition entre administration et politique au sein de la gouvernance universitaire
2.2.2. L’éclairage de comparaisons internationales met en évidence un mouvement général de renforcement et de déplacement de la fonction administrative centrale au sein des universités
3. Quelle gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences pour les DGS dans l’université du 21ème siècle ?
3.1. Élargir le vivier pour résoudre une équation difficile dans un contexte statutaire à adapter aux nouveaux enjeux
3.1.1. Étendre et diversifier le vivier, en s’appuyant sur l’identification de hauts potentiels
3.1.2. Développer les outils pour constituer et piloter le vivier
3.1.3. Adapter le statut des DGS aux évolutions récentes pour répondre aux nouveaux enjeux
3.1.4. Mieux accompagner et donc mieux valoriser la carrière des DGS
3.2. Clarifier les attentes et les responsabilités de l’employeur
3.2.1. Les incertitudes des employeurs : ministère et/ou CPU ?
3.2.2. Enjeu et risques du pouvoir de nomination des DGS
3.3. Proposition de scénarios
Conclusion
Annexes