Lorsque la Commission européenne lance, en 2000, l’idée d’un espace européen de la recherche (E.E.R.), il s'agit de permettre aux chercheurs de se déplacer et d'interagir sans entraves, de bénéficier d'infrastructures d'envergure mondiale et de collaborer avec d'excellents réseaux d'institutions de recherche.
Confrontée à l'intensification de la concurrence internationale pour les meilleurs talents et au défi démographique, l’Union européenne propose, le 23 mai 2008, aux États membres, un partenariat européen pour les chercheurs destiné à favoriser les carrières et la mobilité.
Objectif : veiller à ce que les ressources humaines nécessaires soient disponibles pour maintenir et renforcer la contribution des sciences et des technologies à l'édification de la société de la connaissance la plus dynamique au monde.
Le Conseil du 26 septembre 2008 accueille favorablement ce partenariat qui rassemble États membres et Commission autour d'objectifs communs :
Le 3 mars 2010 la Commission européenne adopte une communication intitulée "Europe 2020 - Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive" (qui remplace la stratégie de Lisbonne lancée en 2000). Ses propositions comprennent sept initiatives phares.
Parmi celles-ci, "Une Union pour l'innovation" (communication adoptée par la Commission le 6 octobre 2010) est l'initiative phare dédiée à la R.& D. et à l'innovation. Elle conforte la priorité accordée aux chercheurs et à leur carrière. Dans la droite ligne du "partenariat européen pour les chercheurs", elle le prolonge dans ses engagements 1, 4 et 30 dédiés respectivement à :
- qualité de la formation doctorale, des conditions de travail attractives, de l'équilibre entre les genres dans les carrières de la recherche ; - mobilité géographique et inter sectorielle des chercheurs,- structures de carrière comparables,- facilitation d'un fonds de pension complémentaire pan européen.
En 2012, les chercheurs sont toujours au coeur des nouvelles mesures proposées par la Commission européenne pour réaliser l'Espace européen de la recherche et leur ouvrir davantage le marché du travail.
"Un effort coordonné est nécessaire de la part des États membres et des établissements concernés afin de veiller à ce que l’ensemble des postes de chercheurs fassent l’objet de pratiques de recrutement ouvertes, transparentes et basées sur le mérite."