Publié le 13.05.2011

L'espace au service de l'environnement

La météorologie s'appuie très largement sur un ensemble de satellites dédiés en orbite géostationnaire ou en orbite polaire. En Europe, ceux-ci sont opérés par l'organisation intergouvernementale EUMETSAT.

Foudre

Des prévisions océanographiques à 15 jours

Mercator fournit continuellement, depuis sa création il ya 10 ans, des prévisions à 15 jours de l'état de l'océan, à l'usage des gens de mer (scientifiques, militaires, marins). Cette activité n'est possible que grâce au flux -tout aussi continu- de données satellitaires, en particulier d'altimétrie avec la série TOPEX/Jason-1/Jason-2.

 

Une Charte Internationale Espace pour prévenir des catastrophes majeures

La Charte internationale "Espace et Catastrophes majeures", fondée par le CNES, l'Agence spatiale européenne, l'Agence spatiale Canadienne, compte aujourd'hui plus de 14 membres. Depuis sa création en octobre 2000, la Charte a été activée 294 fois. Cela représente plusieurs  milliers d'images fournies aux services de protection civile intervenant sur les sites touchés, dont environ le tiers des images SPOT (entre 80 et 100 images selon les années). En 2010, il y a eu 52 activations soit en moyenne 1 activation par semaine. Elle a notamment été activée pour le séisme en Haïti, la France (Cnes) ayant assurée le rôle de chef de projet.

 

Des prévisions météorologiques plus justes

Le sondeur IASI fourni par le Cnes et embarqué à bord du satellite de météo européen MetOp effectue chaque jour près de 1,3 million de sondages. Ses données sont utilisées en routine par les organismes météo européens pour les prévisions. Son apport a été précieux pour le suivi opérationnel du panache du volcan islandais Eyjafjöll en avril et mai 2010. Grâce aux mesures en radiance infrarouge obtenues, des concentrations atmosphériques en dioxyde de soufre, en cristaux de glace et en poussières de cendre consécutives à l'éruption ont pu être délivrées en temps quasi-réel. La distribution spatiale du panache de cendres à travers l'Europe, depuis le jour de l'éruption a ainsi pu être suivie.

 

GMES, pour un système européen d'observation de l'environnement performant

Le programme européen GMES (Global Monitoring for Environment and Security) relève d'une initiative commune de la Commission européenne et de l'Agence spatiale européenne. Objectif : développer et fournir des services opérationnels de collectes et de publication d'informations dans les domaines de l'environnement (territoire, océan, atmosphère) et de la gestion des risques.

 

Le programme de composante spatiale GMES (GSC) a été engagé lors du Conseil au niveau ministériel de Berlin en 2005 puis confirmé en 2008. Ce programme s'appuie sur des missions "Sentinelles" développées spécifiquement dans le cadre de GMES et des "contributing missions" constituées par les infrastructures nationales, multilatérales ou européennes existantes ou prévues. La France contribue à la composante spatiale de GMES grâce à ses missions Jason, SPOT, Pléiades, IASI...

 

Il a franchi une étape importante puisque le 13 septembre 2010, le Parlement européen a adopté le règlement concernant le programme GIO (GMES Initial Operations) qui couvrira la période 2011-2013 avant la mise en place d'un programme opérationnel en 2014. Ce programme complète le financement de la composante spatiale et des services "Territoires" et "Urgences", les services "Océan  et "Atmosphère" étant financés par le 7e PCRDT.

 

Développer les systèmes opérationnels de demain

Deux projets, SWOT et Merlin, proposent deux missions très innovantes qui préfigurent les futurs systèmes opérationnels de demain pour le suivi du niveau des eaux océaniques et continentales pour la première (en coopération avec la NASA) et les flux de méthane, puissant gaz à effet de serre pour la seconde (en coopération avec la DLR).

SELPER

La candidature de la France à la Présidence de la Société latino-américaine de télédétection (SELPER), via la Guyane et portée par le CNES a été officiellement acceptée pour la prochaine mandature 2012-2014. Celle-ci témoigne de la reconnaissance de la contribution du CNES et de l'expertise du pôle guyanais dans le domaine de l'Observation de la Terre. En plus des installations du port spatial, la Guyane possède en effet à Cayenne autour de la station SEAS-Guyane (Suivi de l'Environnement Assisté par Satellite) l'un des centres leader en Amérique Latine dans le domaine de la recherche, la formation, et l'utilisation des données satellite. La dimension internationale et les coopérations transfrontalières sont par ailleurs une priorité affichée de ce pôle.