"La science est un bien commun que nous devons partager le plus largement possible. Le rôle des pouvoirs publics est de rétablir la fonction initiale de la science, comme facteur d’enrichissement collectif."
Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation
Qu'est-ce que la science ouverte ?
- La science ouverte, c’est la diffusion sans entrave des publications et des données de la recherche. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et – autant que possible – aux données de la recherche.
- Son objectif : faire sortir la recherche financée sur fonds publics du cadre confiné des bases de données fermées. Elle réduit les efforts dupliqués dans la collecte, la création, le transfert et la réutilisation du matériel scientifique. Elle augmente ainsi l’efficacité de la recherche.
- La science ouverte vise à construire un écosystème dans lequel la science est plus cumulative, plus fortement étayée par des données, plus transparente, plus rapide et d’accès plus universel. Elle induit une démocratisation de l’accès aux savoirs, utile à la recherche, à la formation, à l’économie, à la société.
- Elle favorise les avancées scientifiques ainsi que l’innovation, les progrès économiques et sociaux, en France, dans les pays développés et dans les pays en développement.
- Elle constitue un levier pour l’intégrité scientifique et favorise la confiance des citoyens dans la science. Elle constitue un progrès scientifique et un progrès de société.
Je souhaite que la France soit leader dans le domaine de la #scienceouverte et atteigne à terme 100% de publications scientifiques françaises en accès ouvert !
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 4 juillet 2018
Je participe au congrès @LIBEReurope au @LILLIADlci pour présenter un plan national pour un meilleur accès au savoir. pic.twitter.com/ZDv2LBTKCo
Le plan national pour la science ouverte : il met en place les conditions du développement d’une science ouverte en France
- Le plan national pour la science ouverte met en place les conditions du développement d’une science ouverte en France. Il est composé de trois axes majeurs qui inscrivent la recherche française au cœur du mouvement mondial d’ouverture des données et de transparence de l’action publique.
- Il s'agit d'atteindre 100% de publications scientifiques françaises en accès ouvert ; d'engager des processus d’ouverture des données de recherche, quand cela est raisonnable, conforme à l’éthique et au droit ; de développer des formations, de nouveaux outils et de nouveaux services.
- Avec ce Plan, la France se dote d’une politique pour la science ouverte ambitieuse, qui s’inscrit pleinement dans les engagements internationaux qu’elle a pris au titre du Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP - Open government partnership), initiative associant 70 pays et visant à développer la transparence de l’action publique.
- Ce plan national répond également à l’ambition européenne de l’Amsterdam Call for Action on Open Science. La France se dote ainsi d’une politique qui prolonge et amplifie les efforts de l’Union européenne.
En tant que scientifiques, notre devoir est d’éclairer nos concitoyens. Nous devons pouvoir diffuser de façon rapide, transparente et complète nos résultats à tous les citoyens. La science ouverte est le véhicule idéal de la connaissance face aux rumeurs.
Premier axe : généraliser l’accès ouvert aux publications
Les mesures
- Rendre obligatoire la publication en accès ouvert des articles et livres issus de recherches financées par appel d’offres sur fonds publics.
- Créer un fond pour la science ouverte.
- Soutenir l’archive ouverte nationale HAL et simplifier le dépôt par les chercheurs qui publient en accès ouvert sur d’autres plateformes dans le monde.
Deuxième axe : structurer et ouvrir les données de la recherche
Les mesures
- Rendre obligatoire la diffusion ouverte des données de recherche issues de programmes financés par appels à projets sur fonds publics.
- Créer la fonction d’administrateur des données et le réseau associé au sein des établissements.
- Créer les conditions et promouvoir l’adoption d’une politique de données ouvertes associées aux articles publiés par les chercheurs.
Troisième axe : s’inscrire dans une dynamique durable, européenne et internationale
Il faut transformer les pratiques scientifiques pour qu’elles intègrent la science ouverte au quotidien, qu’elles deviennent un réflexe et contribuent à la structuration du paysage international de la science ouverte par la diffusion des meilleurs usages et des meilleures pratiques.
Il convient aussi de généraliser les pratiques quotidiennes de la science ouverte, notamment dans le domaine des publications, des données, de la propriété intellectuelle et de l’évaluation par les pairs. Et de contribuer à un écosystème à la fois résilient, régulé et transparent, œuvrant dans le sens des intérêts de la communauté scientifique.
Les mesures
- Développer les compétences en matière de science ouverte notamment au sein des écoles doctorales.
- Engager les opérateurs de la recherche à se doter d’une politique de science ouverte.
- Contribuer activement à la structuration européenne au sein du European Open Science Cloud et par la participation à GO FAIR.