Publié le 09.11.2020

Eureka

L'initiative EUREKA s'adresse aux P.M.E. Elle soutient des projets innovants internationaux pour renforcer la compétitivité de l'Europe. EUREKA a opté pour une approche "bottom-up" qui laisse aux entreprises l'initiative des projets. La France finance trois actions dans le cadre d'EUREKA : le soutien aux projets coopératifs menés par des entreprises, le programme EUROSTARS et les initiatives stratégiques dites "clusters"..

Les projets coopératifs menés par des P.M.E.

Pour être labellisés, les projets doivent :

  • comporter des partenaires indépendants d'au moins deux pays membres,
  • avoir pour objectif une innovation technologique débouchant sur un produit, un procédé ou un service commercialisables.

Les projets labellisés peuvent bénéficier d’une aide publique accordée par les Etats dont relèvent les participants et sont autorisés à utiliser le label Eureka.

Depuis 2008 les projets français sont essentiellement financés par OSEO, puis par la Bpifrance à partir du 18 juillet 2013.

 

Le programme EUROSTARS

Le programme EUROSTARS  soutient les P.M.E. innovantes impliquées dans des projets collaboratifs européens. Il cible prioritairement les entreprises qui réalisent de forts investissements en R&D.

Il privilégie une approche "bottom-up" : tous les domaines technologiques, les produits, procédés et les services peuvent être concernés à condition d'être clairement orientés marché.

Le leader du projet doit être une P.M.E. de haute technologie à savoir, consacrer 5 E.T.P. (Equivalent temps plein) à la R&D pour 100 salariés et 10 E.T.P. au-delà.

Le projet cible doit être un produit, procédé ou service innovant et proche du marché dont la phase de développement est de 3 ans maximum et dont la commercialisation intervient dans les 2 ans qui suivent la fin du projet.

Les appels sont ouverts en continu.

 

Les intitiatives stratégiques ou "clusters"

Les "clusters" EUREKA sont des projets menés par des industriels sur le long terme. Ils font intervenir de nombreux participants. Ils visent à développer les technologies génériques les plus essentielles pour la compétitivité européenne, notamment dans les secteurs des TIC et de l'énergie.

Il s'agit d'enjeux stratégiques majeurs autour desquels se rassemblent de grandes et de petites entreprises, des instituts de recherche et des universités. Tous partagent les risques et les bénéfices liés à l'innovation pour faire en sorte que l'Europe conserve sa position de leader sur un certain nombre de marchés clés au niveau mondial.

Lancé par l'industrie et en étroite collaboration avec les autorités nationales chargées du financement, chaque cluster élabore une "feuille de route" technologique définissant ses principaux domaines stratégiques. L'atteinte d'objectifs spécifiques passe par un nombre important de projets.

L'un des principaux atouts d'EUREKA est sa flexibilité : les feuilles de route et les projets s'adaptent aux évolutions de l'environnement technologique et à la demande du marché.

Les clusters jouent un rôle important dans la définition des standards européens et de l'interopérabilité.

EUREKA : des financements concentrés sur quelques domaines stratégiques

Dans les clusters, la France joue un rôle de premier plan.

Les financements sont concentrés sur un petit nombre de secteurs stratégiques :

  • microélectronique avec CATRENE,
  • microsystèmes, interconnexion et "packaging" avec EURIPIDES,
  • logiciel " middleware " avec ITEA 2,
  • télécommunications avec CELTIC,
  • maîtrise de la chaîne énergétique avec EUROGIA+ qui intègre les énergies renouvelables.

Ces programmes sont pilotés et financés en France par la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services du ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi (DGCIS), au travers du fonds de compétitivité des entreprises.

Les P.M.E., notamment celles de haute technologie, représentent en moyenne 40% en nombre et environ 15% en montant des entreprises aidées au travers des projets des "clusters", aux côtés de grands groupes européens.

 
Zoom sur les principaux clusters

CATRENE (2008-2011) : vise à renforcer la compétitivité de l'industrie européenne, tant dans le secteur du semi-conducteur, que dans les secteurs utilisateurs.

Il contribue à la constitution de la masse critique de niveau européen requise pour rester dans la "course technologique".

ITEA 2 (2006-2014) : est dédié à la conception et au développement de briques logicielles pour les systèmes nécessitant une forte part de logiciel.

Il s'agit de développer des architectures, des plates-formes et des couches logicielles intermédiaires.

CELTIC (2003-2011) : vise à renforcer la compétitivité de l'Europe dans les télécommunications.

Il favorise l'émergence de projets coopératifs entre les acteurs européens du secteur, permettant une approche intégrée des réseaux, des applications et des services de télécommunications.

EURIPIDES (2006-2013) : est dédié aux microsystèmes, à l'interconnexion et au développement de nouvelles applications focalisées sur la miniaturisation, l'autonomie, la fiabilité et la faible consommation.

Il améliore la compétitivité européenne par l'intégration des "smart systems" (à base de microtechnologies) pour les applications civiles.

EUROGIA+ (2008-2012) : est un programme relatif à l'énergie dédié à l'ensemble des technologies pouvant conduire à la réduction de l'empreinte carbone.

Il concerne l'utilisation de l'hydrogène, les énergies renouvelables (éolien, biomasse, géothermie, solaire, hydraulique, etc.) ou encore l'efficacité énergétique.

ACQUEAU (2010) : vise à accroître la compétitivité des entreprises du secteur de l'eau et des technologies associées.

25 pays soutiennent ce programme.