Publié le 12.10.2021

Pôles de compétitivité

Le 21 juin 2018, lors de la présentation des grandes orientations du gouvernement en faveur de l’innovation, le Premier ministre a annoncé une phase IV de la politique des pôles de compétitivité à partir de 2019. Pour ce faire, un appel à candidature a été lancé le 27 juillet avec comme objectif de sélectionner des pôles de compétitivité capables de porter une ambition de dimension européenne tout en préservant les acquis de la politique tels que « l'usine à projets » et de « l'usine à produits » développés dans les phases précédentes.

Crédits :
Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

Présentation

Les pôles de compétitivité exploitent les relations de proximité pour tisser ce réseau et former de véritables "écosystèmes de la croissance".
Un pôle de compétitivité se définit comme la combinaison, sur un espace géographique donné, d'entreprises, de centres de formation et d'unités de recherche :

  • œuvrant autour d'un même marché, d'un même domaine technologique ou d'une même filière ;
  • engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets innovants communs.

Lancement de la phase IV de la politique des pôles de compétitivité

Lancé en 2004, les pôles de compétitivité ont démontré leur rôle majeur dans la politique nationale d’innovation. Outre leur efficacité à décloisonner et à mettre en réseau les acteurs de l’innovation, à développer des relations partenariales entre le monde de l’entreprise et la recherche publique, à renforcer la capacité des P.M.E. à innover, et ainsi favoriser leur croissance et leur compétitivité, les pôles de compétitivité ont également réussit à s’inscrire durablement dans le paysage des politiques publiques.

En effet, la politique des pôles de compétitivité est une véritable politique interministérielle d’innovation permettant de coordonner des financements publics et d’associer l’expertise de l’ensemble des ministères concernés.
De plus, elle a depuis la phase III (2013-2018), une dimension nationale forte en associant de manière intégrée l’Etat et les Régions qui cofinancent les pôles de compétitivité.

La phase III de la politique des pôles arrivant à échéance à la fin de l’année 2018, le gouvernement a décidé de réaffirmer la pertinence du modèle des pôles de compétitivité et d’impulser une nouvelle dynamique à cette politique.

Ainsi, le 21 juin 2018, lors de la présentation des grandes orientations du gouvernement en faveur de l’innovation, le Premier ministre a annoncé une phase IV de la politique des pôles de compétitivité à partir de 2019. Pour ce faire, un appel à candidature a été lancé le 27 juillet avec comme objectif de sélectionner des pôles de compétitivité capables de porter une ambition de dimension européenne tout en préservant les acquis de la politique tels que « l'usine à projets » et de « l'usine à produits » développés dans les phases précédentes.

Cette refonte de la politique des pôles de compétitivité permettra dans un contexte où les acteurs de l’innovation sont de plus en plus nombreux, de préserver une certaine visibilité qui s’était réduite ces dernières années.
Les orientations la phase IV de la politique des pôles de compétitivité s’articule autour des 4 axes suivants :

  • Donner une ambition européenne en confiant aux pôles l’objectif de faire émerger davantage de projets collaboratifs européens, notamment dans les appels à projets d’Horizon 2020 (puis Horizon Europe). L’accession des écosystèmes français à une dimension européenne est aujourd’hui la condition de leur rayonnement international.
  • Améliorer la lisibilité du label « pôle de compétitivité » en sélectionnant les pôles de la phase 4 sur la base d’objectifs mieux définis et de critères plus exigeants, et en renforçant leur cohérence avec les autres écosystèmes innovants (comme les Instituts de recherche technologique) ou avec les comités stratégiques de filières du Conseil national de l’industrie.
  • Simplifier les modalités de financement des projets collaboratifs des adhérents des pôles en constituant, sur le Programme d’investissements d’avenir, une unique enveloppe dédiée aux projets collaboratifs, quel que soit leur montant. Une procédure spécifique permettant le cofinancement par les Régions sera maintenue pour les projets qui en bénéficient actuellement.
  • Faire évoluer le financement par l’Etat du fonctionnement des pôles en le liant aux résultats des actions de chaque pôle.

Enfin dans une optique de rationalisation, de simplification et de visibilité accrue pour la phase IV de la politique des pôles de compétitivité mais également afin que les futurs pôles aient une taille critique suffisante, la fusion ou le rapprochement de pôles entre eux ou avec d’autres structures est encouragée.
 
Au niveau du calendrier, l’instruction des dossiers est actuellement en cours. Une labellisation par le Premier ministre devrait intervenir courant décembre, pour un lancement effectif de la phase IV début de l’année 2019.

Enfin, bien évidemment, cette dynamique s’inscrit en parfaite cohérence avec l’ambition portée par le gouvernement d’une Europe économique, financière et industrielle plus forte, et aussi plus innovant

Le rôle de la direction générale de la recherche de l'innovation du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

Le MESRI a mobilisé ses services pour la préparation et la mise en œuvre de la phase IV de la politique des pôles de compétitivité.

Cette mobilisation passe par  les analyses et expertises des 56 dossiers de candidature, par :

  • les délégués régionaux à la recherche et à la technologie (D.R.R.T.) par leur connaissance des réalités de terrain, leur capacité d'identification des pôles potentiels et leur intervention en termes d'expertise auprès des Préfets ;
  • les experts des départements scientifiques et techniques du ministère (S.S.R.I.) ;
  • les représentants de la D.G.R.I. dans les comités de sélection.