L'apprentissage mérite d'être reconnu comme une voie de passion, d'excellence et d'avenir, pour les jeunes, leurs familles et les entreprises. C'est pourquoi le Gouvernement, avec les acteurs concernés (régions, branches professionnelles, partenaires sociaux), ont décidé de s'engager conjointement en faveur d'une transformation profonde de l'apprentissage. 20 mesures sont annoncées visant à simplifier le système et à rendre le financement moins complexe et plus incitatif.
La France compte 400 000 apprentis, soit seulement 7 % des jeunes de 16 à 25 ans. Ce pourcentage est en moyenne de 15 % dans les pays européens où le taux de chômage des jeunes est bas.
Or, l'apprentissage est l'un des meilleurs tremplins vers l'emploi : 70 % des apprentis trouvent un emploi dans les sept mois suivant leur formation.
Actuellement, beaucoup trop d'obstacles et de dysfonctionnements privent les jeunes de formations adaptées à leurs besoins. Dans le même temps, ces derniers ne trouvent pas d'entreprises alors que des dizaines de milliers de places ne sont pas pourvues.
Face à ce constat, le Gouvernement lance une série de mesures visant à simplifier le système d'apprentissage et son financement.
Il s'agit également de simplifier le système de financement et de le rendre plus simple, plus transparent et plus incitatif.
Parmi les mesures annoncées : une seule cotisation alternance au lieu de deux (taxe d'apprentissage et part professionnalisation de la cotisation 1 % formation), un contrat = un financement, les branches déterminent le coût contrat de chaque diplôme ou titre professionnel en fonction des priorités de recrutement des entreprises et de la Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (G.P.E.C.) de branche, les régions disposent d'une dotation dynamique de 180 millions d'euros par an pour investir dans la création de nouveaux C.F.A. ou procéder à des rénovations importantes...
L'apprentissage dans l'enseignement supérieur
C'est la loi "Seguin" du 23 juillet 1987 qui a ouvert la voie de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur.
L'apprentissage dans le supérieur ne cesse de croître, particulièrement depuis les années 2000 : 152 000 apprentis au 31 décembre 2016 contre 51 000 en 2000, soit un triplement en une quinzaine d'années.
Pour l'année universitaire 2016-2017, l'apprentissage dans l'enseignement supérieur augmente encore de 5,9% par rapport à l'année précédente. Le niveau Master connaît une forte progression de 8,5 % et le niveau Licence (générale ou professionnelle) augmente de 7,9 %.
L'apprentissage : L'apprenti reçoit des enseignements dispensés en alternance, dans un C.F.A. ou un établissement d'enseignement et, en milieu professionnel (entreprise, association, organisme public). L'apprenti alterne des formations théoriques, suivies sur son lieu de formation, et des enseignements pratiques, sur son lieu de travail où il est encadré par un maître d'apprentissage. Cette pédagogie de l'alternance représente la clé de voûte du dispositif de l'apprentissage. Le lieu de formation théorique est un C.F.A. souvent en partenariat dans l'enseignement supérieur avec un établissement d'enseignement supérieur.
Véritable mode d'emploi sur l'apprentissage, le Guide de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur répond aux questions que se posent les apprentis, les établissements de formation et les employeurs.
400 000 apprentis, soit 7 % des jeunes de 16 à 25 ans. contre 15 % dans les pays où le taux de chômage des jeunes est bas.
"L'apprentissage dans l'enseignement supérieur est un gage d'excellence pour les employeurs."
Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation