HESS est un réseau international de cinq télescopes situés en Namibie, consacré à l'astrophysique des très hautes énergies. Il détecte les photons gammas de l'ordre du Tera-Electronvolt à travers les cascades de particules générées dans l'atmosphère terrestre, et permet de remonter à leur origine.
Lors de leur entrée dans l'atmosphère terrestre, les rayons cosmiques produisent une gerbe de particules qui, se déplaçant à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans l'air, émettent un rayonnement Cherenkov. Celui-ci est détecté par un réseau de télescopes au sol de grande surface collectrice, disposés à l'intérieur d'un carré de 120 m de côté. Ce dispositif permet d'identifier l'origine et l'énergie de chaque rayon gamma. Le réseau est composé de 4 télescopes d'un diamètre de 12 m (correspondant à la première phase du projet) et d'un cinquième télescope de 28 m de diamètre, inauguré en septembre 2012. Ce cinquième télescope permet de doubler la sensibilité du réseau et d'abaisser le seuil en énergie (jusqu'à 50 GeV voire 20 GeV) pour étendre le champ d'étude des sources de rayonnement et améliorer le recouvrement avec le satellite Fermi. En diminuant le seuil de détection, le champ d'études des sources galactiques (pulsars, centre de la galaxie, reste de Supernova), des objets extragalactiques (noyaux actifs de galaxie, sursauts gammas) ou des sources exotiques, telles que le halos galactique, les amas globulaires ou les galaxies naines, qui pourraient révéler en gamma l'annihilation de particules de matière noire (« WIMPS »).
Le projet est utilisé pour la recherche en astrophysique des hautes énergies, notamment les mécanismes d'émissions des sources galactiques et extragalactiques, et la cartographie à haute résolution spatiale du ciel austral.
Astroparticules, Rayons cosmiques, Emission Cherenkov, Astronomie, Astrophysique, Rayons Gamma, Phénomènes de Haute Énergie
Les caméras des quatre premiers télescopes font actuellement l'objet d'une remise à niveau complète. Le projet CTA est un successeur de HESS.
L'archive principale a une taille d'environ 1 Po, en croissance de 150 à 200 To par an.
Les données acquises sur site sont stockées sur des systèmes RAID hautes performances, puis envoyées (en deux copies distinctes) en France (au centre de calcul CNRS de Lyon) et en Allemagne (Heidelberg) sous forme de bandes magnétiques. L'archive principale est stockée au centre de calcul CNRS-CEA de Lyon et représente actuellement un volume d'environ 1 Pétaoctet.
Les données appartiennent à la collaboration. Il n'existe pas à ce jour d'outil "public" permettant d'accéder à ces données et de les interpréter.
L'archive utilise le format ROOT (https://root.cern.ch) développé au CERN et largement utilisé dans la communauté de physique des hautes énergies. L'accès aux données se fait à travers des protocoles standardisés développés pour cette même communauté (xrootd, hpss, LFC, ...).
Centre de calcul CNRS de Lyon, Grille de calcul EGI
HESS-I : 8 Millions d'euros dont 2 Millions d'euros pour la France ; HESS-II 12,5 Millions d'euros dont 4,5 Millions d'euros pour la France. Ces coûts sont hors personnel.
2 Millions d'euros/ an dont 0,5 Millions d'euros pour la France
2 ETP
Exploitation : 2003
Coordinateur de l'infrastructure : Mathieu de Naurois , FR
Pays partenaires : FR, DE, NA, ZA, UK, IE, AT, PL, CZ, SE, AM, AU, JP