Publié le 17.05.2024

Campus sans tabac : une initiative pour protéger la santé des jeunes

Campus sans tabac est un dispositif qui peut être adopté par tous les établissements d'enseignement supérieur pour encourager les étudiants à arrêter ou limiter leur consommation de tabac et proposer à tous un environnement sain.

Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable dans notre pays. Les lieux d’enseignement et universités sans tabac font partie des mesures recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé .

C'est quoi, un campus sans tabac ?

C’est un lieu d’enseignement supérieur où il est interdit de fumer et de vapoter sur l’ensemble du campus, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.

 

Ce projet est né dans le cadre du Plan national de lutte contre le tabac, qui a mis cette mesure dans l'un de ses axes et l'initiative est portée par l'École des Hautes Études en Santé Publique​. Son objectif est d'accompagner les établissements dans la mise en place de leur Campus sans tabac.

A quoi ça sert ?

Les campus sans tabac ont plusieurs objectifs :

  • encourager les fumeurs du campus à arrêter de fumer ;
  • réduire leur consommation et prévenir l’initiative au tabagisme des étudiants ;
  • accueillir les usagers dans un campus sain, propre et agréable, sans fumée et sans mégots au sol ;
  • être un lieu d’enseignement exemplaire et promoteur en matière de santé ;
  • faire progresser les politiques de développement durable de votre campus.

Notre campus est plus agréable à vivre et plus propre avec moins de mégots sur le sol ! Nos enquêtes sur les étudiants révèlent que 95 % d’entre eux sont favorables au campus sans tabac, dont 90 % des fumeurs (948 répondants, 2018-2021). Par ailleurs 38 % des étudiants fumeurs de l’EHESP déclarent que le campus sans tabac les aidera à arrêter de fumer, 71 % à réduire leur consommation et 66 % des ex-fumeurs pensent que ça les aidera à rester non-fumeurs. 

Karine Gallopel-Morvan, Professeure des Universités, École des Hautes Études en Santé Publique​

Comment ça marche ?

Les Campus sans tabac informent sur les règles du dispositif et son intérêt, accompagnent les fumeurs à arrêter de fumer et évaluent les dispositifs grâce à des sondages et la vérification du respect des règles.

Dans ces établissements, plusieurs aides sont proposées aux fumeurs pour les aider à sortir de leur addiction :

  • un accompagnement gratuit et personnalisé avec un professionnel de santé qui pourra aider à arrêter de fumer ;
  • des ateliers de sophrologie, yoga, etc. pour aider à gérer l’arrêt du tabac ;
  • des animations régulières (stands, évènements, participation au Moi(s) sans tabac, à la Journée mondiale sans tabac) pour faire prendre conscience des méfaits du tabac et des bénéfices de l’arrêt ;
  • des ambassadeurs étudiants qui sillonnent le campus pour sensibiliser les étudiants sur l’importance du respect du campus sans tabac et informer les fumeurs des aides à l’arrêt disponibles.

Faire de son établissement un campus sans tabac

Sur le site Campus sans tabac, quatre étapes détaillées sont proposées aux établissements qui souhaitent intégrer ce dispositif : réfléchir, préparer, déployer et pérenniser. Ces fiches sont des aides pour trouver les bons arguments, s’assurer de l’engagement de la direction, constituer un comité de pilotage, prévoir le budget, préparer la communication, modifier l’environnement physique du site…

Certains établissements sont déjà ou réfléchissent activement à devenir des Campus sans tabac, comme l’École des Hautes Études en santé publique, le campus santé de Brest, le campus santé de Bordeaux, le campus santé de Reims, le campus santé de Rennes, le campus santé de Lille, l’ESSCA d’Angers, l’ENS Cachan...

Il ne faut pas hésiter à le faire car c’est une excellente façon d’impliquer différentes parties prenantes sur un projet commun (administration, étudiants, enseignants, chercheurs). Si tous les lieux d’enseignement supérieurs en France devenaient des campus sans tabac, cela permettrait de toucher et de sensibiliser au tabac près de 3 millions d’étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur (ministère de l’éducation, rentrée 2021), puis de soutenir et aider à arrêter les étudiants fumeurs en France, estimés à environ 20-30 %, qui est un pourcentage très élevé par rapport à d’autres pays ! 

Karine Gallopel-Morvan, Professeure des Universités, École des Hautes Études en Santé Publique

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Campus sans tabac