Le classement compte ainsi 27 établissements français soit deux de plus qu’en 2024 :
- L’Université Paris-Saclay conserve son rang de première université française avec une 13e place mondiale et une 3e place européenne.
- Comme l’an dernier, la France compte ainsi quatre établissements parmi les 100 premières universités mondiales avec PSL (34e), Sorbonne Université (43e) et Université Paris Cité (60e), et huit parmi le top 200, avec l’Université de Strasbourg, Aix-Marseille Université, l’Université Grenoble-Alpes et l’Université de Montpellier.
- Deux établissements français entrent dans le classement : l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l’Université de Picardie Jules-Verne Amiens.
Cette présence de 27 universités françaises témoigne à la fois de la qualité des travaux scientifiques français et de la reconnaissance internationale de nos chercheurs. Elle reflète aussi l'efficacité et la pertinence de la politique de consolidation universitaire menée depuis plus d'une décennie. En combinant des financements dédiés, issus du PIA et de France 2030 (Idex, i-Site notamment), et une facilitation juridique des regroupements d’établissements, cette politique d’accompagnement des projets de site a permis de passer de 18 établissements classés en 2003 à 27 aujourd’hui (+50 % en 20 ans).
Dans le même temps, ces résultats confirment la compétition accrue à laquelle la France doit faire face en matière d’attractivité dans l’enseignement supérieur et la recherche, ce qui se reflète également dans d’autres classements universitaires internationaux (Times Higher Education, QS, Leiden) ou encore dans le rapport de l’Observatoire des sciences et techniques de décembre 2024, selon lequel la France a reculé de la 6e à la 13e place mondiale en nombre de publications scientifiques.
Chaque classement présente, naturellement, des lacunes méthodologiques et ne peut être pris pour argent comptant, mais ces résultats convergent pour souligner les enjeux auxquels font face l’enseignement supérieur et la recherche français dans un contexte de concurrence scientifique mondiale intensifiée.
Alors que la recherche constitue une brique indispensable à notre autonomie stratégique, ces résultats confirment l’importance de l’action déterminée conduite par le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche en faveur de l’attractivité et de la performance de nos établissements :
- Mobilisation en faveur de l’attractivité pour les chercheurs, avec 100 millions d’euros consacrés par l’État au programme Choose France for Science, et 500 millions d’euros à l’échelle européenne ;
- Préservation d’une trajectoire de financement de l’ESR dans un contexte de forte contrainte sur les finances publiques : financement en 2025 des revalorisations salariales et des mesures en faveur de l’attractivité dans la loi de programmation de la recherche ; progression pour le PLF 2026 de la mission budgétaire consacrée à l’ESR (+ 500 M€, budget total : 31,2 Md€) alors que les budgets de l’État sont globalement en baisse ;
- Maintien d’une forte dynamique de transformation pour rendre le système plus efficace : soutien renforcé à la stratégie des universités dans le cadre d’une contractualisation refondue (nouveaux COMP) ; travaux de revoyure sur les dispositifs de modernisation et d’attractivité prévus par la loi de programmation de la recherche (LPR) ; mobilisation des entreprises privées en soutien à la dépense intérieure de recherche et développement, etc.
Ce résultat est une reconnaissance internationale de l'excellence de notre recherche. Il valide également l'efficacité de notre politique universitaire, qui a permis à la France de renforcer sa position scientifique sur la scène mondiale. C'est une dynamique positive que nous devons continuer à amplifier pour l'avenir de notre recherche et de notre pays.
Je félicite les 27 établissements français classés et je remercie toute la communauté scientifique pour son investissement, qui permet à la France de garder un rôle majeur dans la recherche internationale. Ces résultats témoignent du potentiel exceptionnel de notre recherche française. Ils nous encouragent également à poursuivre nos efforts pour soutenir et optimiser l'efficacité de notre système afin de maintenir la France parmi les nations scientifiques de premier plan.
Réalisé depuis 2003 par l’Université chinoise Jiao Tong, l’Academic Ranking of World Universities (ARWU) a pour objet d’évaluer l’engagement des établissements d’enseignement supérieur dans leurs activités de recherche. Il identifie ainsi 1 000 meilleures universités mondiales selon 6 critères pondérés : le nombre d’alumni prix Nobel et Médailles Fields (10 % de la note globale), le nombre d’enseignants-chercheurs Prix Nobel et Médailles Fields (20 %), le nombre de chercheurs hautement cités (20 %), le nombre d’articles publiés dans Nature et Science (20 %), le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index-Expanded et Social Science Citation Index (20 %) ainsi que la performance académique des professeurs, reprenant les 5 indicateurs précédents divisé par le nombre d’enseignants-chercheurs permanents (10 %).