Publié le 15.05.2023

Déclaration finale du G7 des ministres de la science et de la technologie

Nous, ministres de la Science et de la Technologie du G7, affirmons notre attachement aux valeurs communes que sont la démocratie, l'État de droit, l'ouverture et le respect de la liberté et des droits de l'Homme, ainsi que l'importance de la diversité, de l'équité, de l'inclusion et de l'accessibilité, y compris l'égalité entre les sexes, dans la recherche et le développement (R&D).

Communiqué de presse

Nous condamnons l'agression de la Russie contre l'Ukraine, qui constitue une menace pour l'ordre international fondé sur l'État de droit. Compte tenu des conséquences néfastes et profondes de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine sur les infrastructures de recherche et le capital humain du pays, nous soulignons l'importance de répondre aux besoins en matière de recherche et d'innovation pour le redressement de l'Ukraine. Nous reconnaissons également que la science, la technologie et l'innovation joueront un rôle clé dans la reconstruction de l'Ukraine en tant qu'économie moderne et durable.

Nous sommes de plus en plus préoccupés par le fait que certains acteurs pourraient tenter d'exploiter ou de fausser injustement l'environnement de la recherche ouverte et de détourner les résultats de la recherche à des fins économiques, stratégiques, géopolitiques ou militaires. Cela porte atteinte aux principes et aux valeurs qui sous-tendent la coopération internationale en matière de recherche ouverte, transparente, réciproque et responsable, ainsi qu'à l'intégrité de la recherche, et peut présenter des risques pour la sécurité.

Pour répondre à cette préoccupation, le G7 ainsi que les autres partenaires doivent prendre des décisions éclairées et des mesures appropriées d'atténuation des risques afin de promouvoir en permanence une coopération internationale sûre, sécurisée et ouverte dans le domaine de la recherche et de l'innovation.
Les membres du G7 travaillent ensemble sur ces questions pour parvenir à une compréhension commune, par exemple dans le cadre du dialogue multilatéral sur les valeurs et les principes dans la recherche et l'innovation lancé au titre de l'approche globale de l'UE sur la recherche et l'innovation, et via d'autres efforts multilatéraux et bilatéraux.

Nous reconnaissons qu'il est important d'encourager et de maintenir un capital humain diversifié, inclusif et hautement qualifié, de renforcer les réseaux et de promouvoir la mobilité internationale des scientifiques, des techniciens et d'autres experts. Cela contribuera à stimuler l'innovation scientifique et technologique, à assurer la prochaine étape de la croissance économique et à favoriser la mise au point de nouveaux outils pour lutter contre l'aggravation des inégalités. Nous sommes déterminés à soutenir le Conseil consultatif du G7 sur l'égalité entre les hommes et les femmes, qui a promu nos valeurs communes en matière de diversité et d'inclusion, afin de créer un environnement accueillant pour les activités scientifiques et de recherche, exempt de stéréotypes.

Nous travaillerons ensemble pour former une nouvelle génération de scientifiques et d'experts dans l'industrie, les gouvernements, les universités et la société civile à même de sensibiliser le public au rôle crucial de l'enseignement des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) pour façonner notre avenir.

Grâce à la coopération internationale en matière de recherche et d'innovation, nous pouvons collectivement nous attaquer à des problèmes de santé mondiaux urgents tels que la nécessité de mettre au point des contre-mesures médicales sûres et efficaces dans l'éventualité d'une future pandémie – comme le préconise la mission des 100 jours – et notamment des vaccins, des diagnostics et des traitements, pour lutter contre les menaces de maladies infectieuses, ainsi que des outils permettant de faire face à d'autres fardeaux sanitaires communs comme le cancer. L'objectif est de renforcer les capacités et l'architecture de la santé mondiale et de parvenir à une couverture sanitaire universelle.

Le développement et la gouvernance des technologies émergentes et de rupture sont essentiels pour résoudre les défis sociétaux et peuvent conduire à l'innovation sociale. Des technologies telles que l'intelligence artificielle, la technologie quantique, la biotechnologie, la fusion et d'autres technologies propres sont essentielles à la transition verte et numérique ainsi qu'à la sécurité économique et nationale. Dans cette optique, conformément aux cadres réglementaires et non réglementaires et aux normes techniques, nous poursuivrons les initiatives suivantes afin de mettre en place un écosystème de recherche ouvert et évolutif fondé sur la confiance.

Respect de la liberté et de l'inclusivité dans la recherche scientifique, et promotion de la science ouverte

Le G7 collaborera à l'expansion de la science ouverte par la diffusion équitable des connaissances scientifiques et des résultats de la recherche financée par des fonds publics, y compris les données de recherche et les publications savantes, conformément aux principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable and Reusable - trouvable, accessible, interopérable et réutilisable). Les chercheurs et les citoyens du monde entier pourront ainsi en bénéficier et contribuer à la création de nouvelles connaissances, à la stimulation de l'innovation, à la démocratisation de l'accès à la connaissance par la société et à l'élaboration de solutions pour relever les défis mondiaux. Cela permettra également d'obtenir des résultats de recherche plus reproductibles et plus fiables.

Nous reconnaissons que l'ouverture, la liberté et l'inclusivité doivent être renforcées à l'échelle mondiale pour assurer le bon développement de la recherche scientifique. Lors de la prise de décisions concernant l'ouverture, le respect des droits de l'Homme universels et la protection de la sécurité nationale sont essentiels, et les principes et règles liés à la liberté académique, à l'intégrité de la recherche, à la vie privée et à la protection des droits de propriété intellectuelle doivent être appliqués et maintenus.

Nous reconnaissons que les plateformes scientifiques ouvertes peuvent permettre le partage rapide d'échantillons d'agents pathogènes et de données de séquences génétiques d'agents pathogènes à l'échelle mondiale. Elles devraient également permettre un développement précoce et un accès plus rapide, efficace et équitable aux MCM pour la prévention et le contrôle des maladies infectieuses émergentes et réémergentes. Un solide partage multilatéral des données est nécessaire pour assurer la résilience continue de la société face aux problèmes mondiaux d'aujourd'hui et de demain.

Le G7 est également favorable à un accès ouvert et public immédiat aux publications savantes et aux données scientifiques financées par les pouvoirs publics, et soutient les efforts de la communauté scientifique pour relever les défis de l'édition savante en vue d'un partage plus large des résultats scientifiques appropriés.

À cette fin, nous soutenons les efforts du groupe de travail du G7 sur la science ouverte pour promouvoir l'interopérabilité et la durabilité de l'infrastructure des résultats de la recherche, soutenir les approches d'évaluation de la recherche qui incitent et récompensent les pratiques scientifiques ouvertes, et encourager la "recherche sur la recherche", qui vise à contribuer à l'élaboration d'une politique de recherche plus efficace et fondée sur des données probantes.

Nous reconnaissons l'importance d'une communication scientifique responsable et efficace pour sensibiliser le public, apprécier la recherche scientifique et renforcer la confiance du public, en promouvant le rôle des preuves scientifiques en tant qu'élément important dans la prise de décision des gouvernements et du public. Afin d'améliorer la qualité et l'impact des interactions entre la science, la politique et la société, le G7 soutient le développement futur de la science au service de la politique et de la communication scientifique. Nous encourageons la participation de la société aux politiques de recherche et d'innovation. Par conséquent, nous approuvons la création du groupe de travail du G7 sur la communication scientifique afin d'améliorer la qualité et l'impact des interactions entre la science, la politique et la société en renforçant l'échange de pratiques en matière de recherche et de communication dans ces domaines. Nous encourageons d'autres partenaires partageant les mêmes valeurs à s'engager auprès du G7 et à favoriser l'apprentissage mutuel en matière de communication scientifique et d'engagement du public.

Promotion d'une recherche scientifique digne de confiance grâce à des mesures de sécurité et d'intégrité de la recherche

Nous pensons que l'ouverture est fondamentale, que la sécurité est essentielle et que la liberté et l'intégrité sont cruciales. Le G7 réaffirme l'importance de valeurs et de principes communs pour la sécurité et l'intégrité de la recherche au niveau mondial et leur diffusion. Nous continuons à soutenir les efforts du groupe de travail du G7 sur la sécurité et l'intégrité de l'écosystème mondial de la recherche (SIGRE), qui a déjà élaboré les documents "Valeurs et principes communs du G7 sur la sécurité et l'intégrité de la recherche" et "Pratiques exemplaires du G7 pour une recherche sûre et ouverte", ainsi que l'Académie virtuelle en ligne, afin de promouvoir les initiatives en matière de sécurité et d'intégrité de la recherche au sein de la communauté du G7 et dans l'optique d'une future diffusion à l'échelle mondiale. Nous remercions le groupe de travail SIGRE pour sa contribution au renforcement d'une coopération internationale ouverte, équitable et saine et à la protection de la R&D sensible, ainsi que pour les résultats positifs qu'il a obtenus.

Nous reconnaissons qu'il reste encore beaucoup à faire pour sensibiliser la communauté des chercheurs aux risques de transfert non autorisé de connaissances et de technologies et d'ingérence étrangère dans la recherche et l'innovation, et pour appliquer efficacement des mesures d'atténuation des risques chaque fois que cela est nécessaire.

Les membres du G7 continuent d'encourager l'organisation régulière d'événements (tels que  par exemple des ateliers et discussions) dans le cadre de forums multilatéraux et bilatéraux réunissant des représentants des communautés de recherche universitaires et des gouvernements afin de discuter des défis liés à l'intégrité et à la sécurité de la recherche, de partager les progrès des actions en cours et d'envisager l'élaboration de feuilles de route avec des priorités pour la poursuite de l'engagement.

Le G7 est confronté à la question de savoir comment aborder les différents problèmes qui se posent dans les domaines qui touchent à la sécurité et à l'économie. Nous mettrons en commun les pratiques efficaces en matière de protection de la R&D contre les ingérences étrangères, y compris le renforcement de la protection des informations techniques tout en appliquant de manière éthique et responsable des technologies avancées susceptibles d'avoir des utilisations multiples.

Coopération internationale dans le domaine de la science et de la technologie pour résoudre les problèmes mondiaux

Une coopération scientifique et technologique internationale transparente, responsable et réciproque joue un rôle crucial dans la recherche de solutions innovantes aux défis mondiaux. Ces défis comprennent : le changement climatique ; un approvisionnement énergétique sûr, stable et durable ; la perte de biodiversité ; la crise de l'eau ; la perturbation et l'épuisement des écosystèmes terrestres et aquatiques ; les maladies transmissibles et non transmissibles ; l'insécurité alimentaire ; les perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales ; et les catastrophes naturelles à grande échelle, y compris les inondations et les sécheresses.

Compte tenu des pressions croissantes qui s'exercent dans les zones situées au-delà des juridictions nationales et des incidences géopolitiques des technologies émergentes, nous nous engageons à favoriser la diplomatie scientifique et la collaboration internationale en vue d'atteindre les objectifs de développement durable et de promouvoir des solutions pratiques qui rassemblent les perspectives de plusieurs disciplines, y compris la science, la politique, la société et l'innovation sociale. Les approches interdisciplinaires englobant toutes les disciplines, y compris, mais sans s'y limiter, les sciences sociales et humaines, les sciences naturelles, la médecine et l'ingénierie, ainsi que les pratiques participatives (par exemple, la science citoyenne) sont également essentielles pour inspirer des solutions renouvelées à des défis mondiaux complexes.

L'innovation scientifique, qui relie les sciences biologiques et physiques à l'économie, devrait soutenir la mesure, dans les statistiques officielles, des comptes du capital naturel et la mise en œuvre du système de comptabilité économique environnementale (SEEA). La recherche primaire, la découverte et les nouvelles technologies sont nécessaires pour relever ces défis.

Fort de ses valeurs communes, le G7 devrait faire preuve de leadership dans les domaines suivants.

Promouvoir une utilisation sûre et durable de l'espace extra-atmosphérique

L'espace extra-atmosphérique joue un rôle important dans la résolution des problèmes mondiaux et apporte des avantages substantiels dans des domaines tels que la recherche scientifique, la communication, la gestion et la préparation aux catastrophes, la sécurité nationale, et permet la croissance économique et l'innovation.

Toutefois, étant donné que le nombre et la diversité des activités spatiales continuent de se développer et que le nombre de satellites et de débris spatiaux en orbite terrestre augmente rapidement, il est urgent de prendre des mesures pour garantir une utilisation sûre et durable de l'espace extra-atmosphérique. En outre, les essais de missiles antisatellites destructeurs à ascension directe (DA-ASAT) ont accéléré la création de débris orbitaux et mis en péril l'utilisation sûre et durable de l'espace à des fins pacifiques par tous les acteurs.

Nous rappelons le communiqué commun du sommet du G7 UK de Carbis Bay en 2021, réitérons notre engagement en faveur d'une utilisation sûre et durable de l'espace extra-atmosphérique et partageons le point de vue selon lequel les débris orbitaux constituent une question urgente. Nous partageons également le point de vue selon lequel la mise en œuvre des lignes directrices internationales adoptées par le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (COPUOS) est urgente et nécessaire et nous encourageons vivement les efforts visant à développer de nouvelles solutions pour la réduction des débris orbitaux et la remédiation.

Pour faire progresser ces développements et ces efforts, nous continuerons à attacher une grande importance à la coopération avec toutes les nations par l'intermédiaire d'organismes internationaux tels que le COPUOS des Nations unies, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) et le Comité de coordination interinstitutions sur les débris spatiaux (IADC).

Pour promouvoir les efforts de réduction des débris, nous allons :

  • Continuer à agir en cohérence avec les Lignes directrices relatives à la réduction des débris spatiaux du COPUOS, les Lignes directrices relatives à la viabilité à long terme des activités spatiales (Lignes directrices LTS) et les Lignes directrices relatives à la réduction des débris spatiaux du Comité de coordination interinstitutions sur les débris spatiaux (IADC).
  • Partager les expériences et les meilleures pratiques sur les efforts nationaux de réduction des débris orbitaux, notamment par l'intermédiaire du COPUOS et de l'IADC.
  • Le cas échéant, soutenir les travaux visant à identifier de nouvelles lignes directrices potentielles dans les forums pertinents.

Afin de contribuer davantage à l'utilisation sûre et durable de l'espace extra-atmosphérique, nous partagerons les meilleures pratiques en matière de surveillance de l'espace (SSA).

Nous encourageons vivement la poursuite de la recherche et du développement de technologies de réduction des débris orbitaux et de remise en état. Nous encourageons également vivement l'élaboration de lignes directrices et de cadres réglementaires nationaux pour la décontamination qui s'alignent sur les lignes directrices élaborées dans le cadre du COPUOS des Nations Unies. Nous appelons à une coopération internationale, y compris par l'intermédiaire d'organismes internationaux appropriés, qui pourrait encourager la transparence et les pratiques responsables en matière d'assainissement et favoriser l'élaboration future de lignes directrices internationales dans ce domaine.

Nous reconnaissons qu'il est important de poursuivre les discussions, dans le cadre du COPUOS des Nations Unies et de l'Union internationale des télécommunications (UIT), ainsi qu'avec l'Union astronomique internationale (UAI), sur l'impact des grandes constellations de satellites sur l'astronomie, afin de protéger le ciel noir et tranquille.

Nous réaffirmons la résolution A/77/41 de l'Assemblée générale des Nations unies, qui constitue une étape importante dans la préservation de la viabilité à long terme de l'environnement spatial, et réitérons nos engagements respectifs, déjà pris par les membres du G7, de ne pas procéder à des essais de missiles antisatellites destructeurs à ascension directe, et encourageons les autres à faire de même.

Une meilleure compréhension des fonctions des mers et des océans dans le contexte du changement climatique et d'autres facteurs de stress anthropiques

Le changement climatique mondial et d'autres facteurs de stress anthropiques tels que la pollution et la surexploitation des ressources, y compris la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), affectent l'océan et font peser de graves menaces sur la société humaine. Ces menaces comprennent l'élévation du niveau des mers, la perte de terres, la perte de biodiversité, des phénomènes météorologiques plus fréquents et plus dommageables, l'acidification des océans, l'augmentation de la température des océans ainsi que les vagues de chaleur marine, les pertes économiques et les conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale. L'océan étant continu et interconnecté, il est essentiel de travailler au niveau international et de coopérer pour combler les lacunes géographiques et temporelles en matière de données et les types de mesures océaniques manquants. Il est impératif de comprendre ces données et de permettre des actions fondées sur des preuves pour assurer la santé et l'utilisation durable de l'océan dans un climat changeant.

En conséquence, le G7 soutient les efforts du groupe de travail du G7 sur l'initiative pour l'avenir des mers et des océans (FSOI), qui visent à mieux comprendre le lien entre l'océan, le climat et la biodiversité, ainsi qu'à soutenir et à améliorer le système mondial d'observation de l'océan. Afin de comprendre, de surveiller et de prévoir l'océan de manière globale en tant que système mondial, il est essentiel d'améliorer les observations des propriétés physiques, biogéochimiques et écologiques de l'océan et leurs interactions avec les systèmes socio-économiques dans les zones où les données sont lacunaires, y compris les mers polaires et les mers profondes. Nous nous engageons à continuer de mener et d'améliorer des observations exhaustives des océans, notamment en utilisant des navires de recherche et d'étude, des flotteurs Argo, des mouillages, des satellites et d'autres plateformes d'observation des océans, sur la base d'une collaboration et d'une coordination internationales. En outre, il est nécessaire d'améliorer l'exploitation des observations et de la modélisation en développant progressivement les jumeaux numériques de l'océan afin de pouvoir partager des informations de surveillance et de prévision exploitables et à valeur ajoutée.

Le G7 reconnaît que les régions arctiques et antarctiques ont été considérablement affectées par le changement climatique. La recherche polaire joue un rôle de plus en plus important dans la résolution de ce problème climatique urgent. Le G7 soutient la coopération internationale dans le domaine de la recherche polaire. Les observations peuvent être renforcées en capitalisant sur les développements technologiques, en partageant diverses données et en développant les ressources humaines et les capacités par le biais de plateformes d'observation internationales telles que les navires de recherche de l'Arctique et de l'Antarctique. La recherche arctique devrait être menée en partenariat et en collaboration avec les peuples autochtones, dans le cadre de relations de recherche à long terme fondées sur la confiance, le respect et l'intérêt mutuel.

Le G7 continue de soutenir la mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences de la mer au service du développement durable (2021-2030). Nous encourageons également le groupe de travail FSOI à élaborer des stratégies concrètes fondées sur des documents d'orientation tels que le "Plan de navigation de la Décennie des océans du G7" et le "Pacte des océans du G7", afin que le G7 puisse relier la science à la politique, traduire les connaissances en actions, rechercher et mettre en œuvre des solutions scientifiques innovantes aux problèmes des océans et développer des écosystèmes océaniques durables ainsi qu'une économie bleue.

Promotion de l'utilisation mondiale des infrastructures de recherche et de leurs résultats

Lors de l'élaboration de leurs missions, les infrastructures de recherche devraient envisager des options pertinentes pour soutenir une coopération scientifique et technologique responsable et être utilisées efficacement au niveau mondial ainsi que par les différents pays.

En particulier, les très grandes infrastructures de recherche telles que les installations de rayonnement synchrotron devraient viser à offrir aux scientifiques, technologues et autres experts, aux secteurs public et privé et aux innovateurs de la communauté internationale de la recherche la possibilité d'accroître leur impact socio-économique grâce à une recherche de pointe, au développement de ressources humaines hautement qualifiées et à l'utilisation de données et de services, tout en contribuant au développement de la communauté locale.

Les infrastructures de recherche peuvent donner la priorité à leur transition numérique afin de promouvoir l'accessibilité et le partage des données. Les infrastructures de recherche fournissent les moyens de gérer les données volumineuses générées par les instruments scientifiques avancés et de rendre les données accessibles et partageables à l'échelle mondiale de manière fiable, éthique, sécurisée, réciproque et transparente. L'interconnexion des fonctions physiques et numériques peut engendrer des innovations ayant un impact sur l'économie ainsi que de nouvelles méthodologies de recherche et de développement. Une numérisation réussie peut permettre à un plus grand nombre de chercheurs et de communautés d'accéder à des ressources informatiques, à des données de haute qualité, à des outils éducatifs et à une assistance aux utilisateurs.

Nous attendons avec intérêt les discussions au sein du Groupe de hauts fonctionnaires sur les infrastructures mondiales de recherche (GSO) concernant l'innovation des systèmes de recherche et de développement en améliorant pleinement les fonctions physiques et numériques des infrastructures de recherche. Ces discussions devraient tenir compte des valeurs communes du G7 que sont la science ouverte, la sécurité et l'intégrité de la recherche, et devraient refléter les cadres d'accès internationaux appropriés, tels que les critères cadres du GSO pour l'accès international aux infrastructures de recherche. Nous encourageons donc la coordination et les échanges entre le GSO et le groupe de travail du G7 sur la science ouverte afin de promouvoir la mise en œuvre des principes de la science ouverte et du FAIR pour les résultats de la recherche et les protocoles résultant de l'utilisation des infrastructures de recherche.

Promotion de la mobilité et de la circulation des talents au niveau international

La communauté des chercheurs devrait développer des compétences et des connaissances afin d'améliorer la diversité de l'environnement de recherche pour traiter efficacement les problèmes à l'échelle mondiale. Dans le même temps, la connectivité entre les pays du G7 et les pays alignés devrait être améliorée, par exemple en renforçant la collaboration entre les chercheurs de classe mondiale afin de consolider un écosystème d'innovation à l'échelle mondiale.

Le G7 encourage la mobilité et la circulation des talents au niveau international, en particulier des chercheurs en début de carrière, afin qu'ils s'engagent dans la coopération internationale et la recherche collaborative avec d'autres partenaires partageant leurs valeurs. Nous respectons la liberté de la recherche scientifique conformément aux lois et réglementations nationales. En outre, nous travaillerons ensemble pour identifier et minimiser les obstacles à la collaboration et à la mobilité internationales en matière de recherche, ce qui contribuera à renforcer les forces nationales en matière de R&D.

Dans le domaine des sciences de la vie, qui est étroitement lié aux innovations visant à résoudre des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, l'insécurité alimentaire et les menaces pour la santé mondiale, le Human Frontier Science Program (HFSP), un programme international de soutien à la recherche établi par le G7 à l'initiative de l'ancien premier ministre japonais Nakasone Yasuhiro lors du sommet de Venise en 1987, a encouragé la recherche conjointe internationale de pointe et le développement des ressources humaines, obtenant des résultats significatifs dans le cadre de ce processus. Les membres du G7 et les pays de Frontière Ouverte (Human Frontier Science Program - HFSP) qui partagent nos valeurs poursuivront cette initiative pionnière. Nous nous félicitons du soutien apporté par le HFSP aux chercheurs ukrainiens.

Contact

Service presse du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)

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