SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI
Madame la Présidente-directrice générale du CIRAD,
Monsieur le Directeur général,
Madame la directrice générale de Campus France,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et conseillers de coopération et d’action culturelle,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et conseillers pour la science et la technologie,
Chers collègues du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Je ne vous le cache pas, c'est avec beaucoup de plaisir que je me tiens devant vous aujourd'hui pour échanger sur l’action du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à l’étranger et sa contribution à la diplomatie scientifique française. Voilà plus d’un an que j’ai l’occasion, dans le cadre de mes fonctions, de venir à la rencontre de certains d’entre vous, que ce soit dans des grands pays producteurs de science où nos coopérations sont majeures – je pense au Canada, au Japon, aux Etats-Unis évidemment…, chez nos voisins européens – aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en République Tchèque, en Suisse - ou encore en Afrique et bientôt à nouveau en Asie du sud-est. Ces visites officielles m’ont convaincu de la nécessité de m’exprimer devant vous et je remercie la ministre Catherine Colonna d’avoir accueilli cette proposition avec enthousiasme.
Vous le savez, l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation sont des sujets transnationaux par nature. Dans ce domaine, la France est historiquement un pays d’excellence ouvert sur le monde. Nos coopérations sont riches et denses. Quelques chiffres en attestent : 65% de nos publications sont réalisées en collaboration avec des pays partenaires. Le cap des 400 000 étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement supérieur français a été franchi en 2022. La France est le 6ème pays d’accueil des étudiants internationaux, encore devancé par les grands pays anglo-saxons comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie ou le Canada - qui bénéficient de l’attrait des formations offertes en anglais. D’où l’importance de faire connaître les nôtres.
La dimension internationale de notre excellence académique et scientifique est avant tout portée par nos chercheurs, nos enseignants chercheurs, nos infrastructures de recherche et nos établissements d’enseignement et de recherche.
J’en profite pour saluer la bonne place de nos universités et de nos écoles dans les classements internationaux, notamment celui de Shanghai. 4 établissements français sont aujourd’hui classés dans le Top 100 dont 3 dans le Top 50.
La France conserve par ailleurs sa troisième place mondiale pour la 3e année consécutive, sur la base du nombre d’établissements dans le Top 20. Au total, ce sont 43 établissements français qui figurent dans les Top 100 thématique du classement de Shanghai 2022 avec une 1ère et 3ème place mondiale en Mathématiques, une 3ème et 5ème place en Ecologie, une 3ème place en océanographie, une 9ème et 10ème place en physique ainsi qu’une 10ème place en sciences de la terre. Bien sûr, les classements internationaux ne sont pas l’alpha et l’oméga d’une politique de rayonnement et d’influence mais il faut se réjouir de cette visibilité et de cette crédibilité qui sont scrutées par-delà nos frontières.
Notre visibilité internationale passe aussi par nos infrastructures de recherche partagées, symboles d’une science sans frontière, alliant recherche fondamentale et développements technologiques de haut niveau.
Notre pays est Etat membre de plusieurs grandes organisations ou infrastructures au rayonnement mondial. La France est notamment Etat hôte de deux d’entre elles, le CERN et ITER, que j’ai eu le plaisir de visiter au cours des derniers mois.
Le CERN est d’ailleurs un symbole de coopération internationale scientifique, construit après la seconde guerre mondiale afin de promouvoir la science pour la paix : nous pouvons être fiers d’y jouer un rôle majeur. Nous sommes au demeurant représentés au Conseil par un binôme constitué d’un scientifique et de notre Ambassadeur auprès des Nations Unies à Genève, illustrant là encore l’importance des liens entre mon ministère et le Quai d’Orsay.
Nous avons le 3ème réseau diplomatique au monde et je mesure toute l’importance de votre action dans la facilitation, le renforcement ou la création de nouveaux partenariats en matière d’ESR. J’en suis d’autant plus consciente que j’ai personnellement pu vous voir à l’œuvre dans le cadre de mes fonctions d’enseignant-chercheur, de présidente d’université et désormais de ministre.
Les équipes de mon ministère, et notamment la DAEI que je salue et remercie pour son action aujourd’hui, sont là pour vous apporter le lien nécessaire avec nos établissements et nos directions métiers. Vos échanges sont quotidiens et révèlent l’importance d’un dialogue entre nos deux ministères, à tous les niveaux.
Cette coordination entre nos ministères est plus que jamais nécessaire dans le contexte international tendu que nous connaissons. La guerre en Ukraine est malheureusement toujours d’actualité et je renouvèle devant vous ma solidarité envers la communauté académique et scientifique ukrainienne.
Le contexte international a inévitablement des répercussions sur notre manière de nous engager et de collaborer avec nos partenaires internationaux. Nous l’avons d’ailleurs martelé lors de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, en mettant en avant la nécessité de collaborations plus équilibrées à l’international, basées sur le respect de valeurs et de principes partagés, ainsi que celui de la réciprocité. La déclaration de Marseille, qui énonce 9 principes et valeurs clés pour notre coopération scientifique mondiale, comme la liberté académique, l’intégrité scientifique, la science ouverte ou la responsabilité sociétale, constitue le point de départ d’un nouveau dialogue multilatéral en la matière et pourra, à terme, constituer un nouveau référentiel pour la science à l’international. C’est ce que concrétise d’ailleurs le dernier communiqué issu du Groupe science et technologie du G7.
Pour maintenir notre capacité à coopérer, le président de la République s’est engagé pour renforcer et investir dans ces secteurs clés que sont l’Enseignement supérieur et la Recherche.
Parmi les actions les plus emblématiques mises en place ces dernières années, il y a bien entendu la loi de programmation de la recherche (LPR) qui engage un réinvestissement massif pour soutenir la recherche avec plus de 25 milliards d’euros sur 10 ans. Grâce à la LPR, le budget de l’Agence Nationale de la Recherche est renforcé d’1 milliard d’euros d’ici à 2027. La loi engage aussi un mouvement de revalorisation salariale sans précédent qui touche toutes les fonctions et permet de gagner en attractivité. Enfin, elle permet un investissement important dans les équipements pour les laboratoires, ainsi qu’une modernisation de nos infrastructures de recherche ; nous avons pu, par exemple, mobiliser de nouveaux financements pour la nouvelle machine Exascale européenne, qui sera hébergée par le CEA, et pour rejoindre la nouvelle organisation internationale SKA, futur radiotélescope géant basé en Afrique du Sud et en Australie.
Ces investissements ont aussi des répercussions directes sur notre attractivité à l’international. Des chaires de professeur junior ont été créées : près de 450 chaires existent à ce jour. Sur les deux premières campagnes, 46% des lauréats viennent de l’étranger, contre moins de 15% pour les postes de professeur classiques. Je souligne que les chercheurs en sciences humaines et sociales s’en sont saisis avec enthousiasme, permettant ainsi une forte ouverture dans les sujets de recherche.
Le président de la République a également dévoilé le plan d’investissement France 2030 en octobre 2021. Avec 54 milliards d’euros investis sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’innovation, dont 13 milliards d’euros dédiés à l’enseignement supérieur et la recherche, France 2030 ambitionne d’accélérer la transformation des secteurs clés de notre économie par l’innovation.
Au cœur de cet ambitieux plan, 3 milliards d’euros sont dédiés au financement de la recherche, de la plus fondamentale à la plus appliquée à travers les programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR). Gérés par l’ANR, ces programmes visent à construire ou consolider un leadership français dans des domaines scientifiques clés comme la santé, la transition écologique, l’alimentation durable, l’énergie, les technologies numériques (quantique, intelligence artificielle, microélectronique…), le spatial, ou encore l’étude des océans.
Mais pour permettre à la France de conserver son rôle de leader dans le paysage international de la recherche et de l’innovation, nous devons mieux structurer et mieux organiser le monde de la recherche et de l’innovation, notamment en simplifiant la vie des chercheuses et des chercheurs. C’est le sens de la mission que j’ai confiée à Philippe Gillet. Nous pouvons déjà relever quelques sujets en lien avec l’international comme sa proposition de nommer un haut-conseiller à la science positionné au plus haut niveau de l’État et qui serait à la fois un ambassadeur et un conseiller scientifique de référence.
Il s’agit là d’une proposition sur laquelle je serais d’ailleurs heureuse de vous entendre tout à l’heure.
Le rapport Gillet dessine surtout la possibilité d’un renouvellement de notre stratégie d’influence à l’international autour de deux piliers. D’une part des agences de programme nationales très visibles sur des thématiques de recherche stratégiques et coordonnant les acteurs concernés au niveau national. D’autre part des établissements d’enseignement supérieur et de recherche pilotant les 3 piliers formation-recherche-innovation à l’échelle territoriale, avec une visibilité à l’international.
Les agences de programme seront portées par nos organismes nationaux de recherche, en lien étroit avec l’ensemble des acteurs du monde académique, dont les universités bien sûr.
Cette nouvelle organisation devrait contribuer à une meilleure lisibilité à l’international des acteurs, et, à moyen terme, à un renforcement de nos collaborations en recherche et en innovation, au service des mobilités des chercheurs et des étudiants, autrement dit à l’attractivité des talents. Je compte aussi sur vous pour que cette organisation soit mieux perçue à l’étranger. Pour que les organismes de recherche ET les établissements d’enseignement supérieur – qui sont aussi des opérateurs de la Recherche - soient bien représentés lors des voyages officiels ou des signature d’accords. Pour que les accords en matière de coopération emportent au moins les deux volets formation et recherche, associant organismes de recherche et universités. Mon ministère connaît la cartographie des universités françaises, qui ont chacune leur spécificité, et peut vous accompagner au mieux dans ce travail d’identification et de mise en relation.
Cette stratégie d’investissement et de simplification dans le monde de l’ESR doit servir notre diplomatie scientifique et universitaire en lien avec le MEAE et tous les acteurs français de l’ESR.
Vous le savez, la France est un leader mondial dans de nombreux domaines scientifiques, allant de la physique et des mathématiques, à la médecine et à la biologie, en passant par l’environnement et l’agriculture. Nous avons des infrastructures de recherche de renommée mondiale, des universités de premier plan et des chercheurs talentueux qui contribuent activement à l'avancée des connaissances, à l'innovation et au rayonnement de notre pays. Il faut s’en enorgueillir et surtout s’en servir !
La diplomatie scientifique peut paraître à certains un marronnier voire un serpent de mer. Or, son importance n’est plus à démontrer : elle facilite le progrès à travers la diffusion des découvertes scientifiques et la lutte contre la désinformation, et contribue à la résolution des défis mondiaux. La science est un langage universel qui transcende les différences culturelles.
En travaillant ensemble sur des projets scientifiques communs, j’ai la profonde conviction que les nations peuvent surmonter certaines divisions et renforcer leurs relations de confiance.
Le partage des connaissances est un élément central de la diplomatie scientifique. La France est riche d'un patrimoine scientifique et culturel exceptionnel, et nous avons, à mon sens, la responsabilité de le partager le plus possible avec le reste du monde. Nous soutenons dès lors l'accès ouvert aux données scientifiques et encourageons la diffusion des résultats de recherche, y compris quand ils sont négatifs, que ce soit par le biais de publications scientifiques, de conférences ouvertes, de bases de données accessibles ou encore de formations pour les scientifiques étrangers. Sans verser dans la naïveté, ce partage favorise la confiance et l'égal accès aux connaissances, créant ainsi un environnement propice à la collaboration internationale.
Cette diplomatie scientifique ne se limite pas à l’action des organismes de recherche, des universités et de leurs laboratoires. Elle se déploie également dans le domaine économique, où l'innovation est un moteur essentiel d’attractivité, de croissance et de compétitivité.
Nous encourageons l'entrepreneuriat et la création d'entreprises innovantes, en soutenant les start-ups et en facilitant l'accès aux financements et aux ressources nécessaires avec les Sociétés d'Accélération du Transfert de Technologies (SATT). Nous mettons également en place des politiques favorables à l'innovation, avec des réglementations souples et des incitations fiscales comme le CIR, pour attirer les investissements étrangers et favoriser l'émergence d'écosystèmes d'innovation dynamiques. Nous accompagnons la création de campus rassemblant établissements et entreprises. Nous facilitons également le transfert de technologie et la collaboration entre les secteurs public et privé pour transformer les connaissances scientifiques en produits et services qui bénéficient à la société, avec les Instituts Carnot ou les Instituts de recherche technologiques (IRT) par exemple.
Sur ce point, nous avons besoin de vous pour rendre la recherche et l’innovation françaises attractives. Détectez les entreprises étrangères qui ont du potentiel et faites-leur connaître l’excellence de nos campus universitaires en France: nous leur trouverons une place !
Les missions économiques des ambassades, ainsi que Business France, jouent un rôle déterminant auprès des entreprises, afin d’attirer des talents académiques depuis l’étranger. Et nous savons aussi, dans nos établissements en France, former les talents sur des compétences pointues dont les entreprises ont besoin pour leurs usines et leurs projets de R&D.
Vous le voyez, notre politique d’attractivité s’articule donc au travers du triptyque formation-recherche-innovation, servie par plusieurs outils et instances de dialogue que vous connaissez déjà. Je peux aussi citer les partenariats Hubert Curien, financés à hauteur de 15 millions d’euros par nos ministères et qui visent à développer les échanges scientifiques et technologiques d'excellence entre les laboratoires de recherche des deux communautés scientifiques. Sur les 79 PHC ou programmes similaires existant, 69 programmes ont été analysés et les résultats sont très positifs. Sur la période 2005-2020, ce sont ainsi plus de 100 000 mobilités qui ont été financées soit une moyenne de 6 500 mobilités par an. 81 % des projets lancés se sont poursuivis après la fin du financement PHC, devenant ainsi des leviers de coopération et d’attractivité dont nous pouvons être collectivement fiers.
Pour aller plus loin dans les projets de coopération scientifique, le ministère a récemment développé une nouvelle stratégie en lien avec le MEAE, en identifiant 12 pays prioritaires pourvoyeurs de science, avec lesquels nous souhaitons renforcer notre dialogue stratégique (le Canada, les Etats-Unis, le Brésil, l’Australie, la Corée du Sud, l’Inde, Singapour, le Japon, l’Afrique du Sud, Israël, l’Allemagne et le Royaume Uni). Outre la dimension politique, l’idée est surtout de permettre aux communautés scientifiques de bénéficier d’un cadre d’échanges et de financement avantageux, au travers d’appels à projets mis en place en coopération avec l’Agence Nationale de la Recherche. J’ai eu le grand plaisir de présider le deux premiers Comités Mixtes dit “stratégiques” avec le Canada et la Corée. Il faudra d’ailleurs s’assurer que nos établissements aient connaissance de ces initiatives et y soient, dans la mesure du possible, associés à travers France Universités ou UDICE.
En parallèle et pour faire mieux connaître ces actions, je souligne l’initiative de la Conseillère pour la Science et la Technologue de l’Ambassade de France aux Etats Unis avec la création du Label « France Science ». Nous avons décidé avec le MEAE de mettre en place un groupe de travail conjoint pour étudier l’opportunité d’élargir l’initiative dans le réseau. Je souhaite vraiment qu’il devienne la véritable marque à l’international de nos actions d’influence en matière scientifique. Une charte harmonisée et identifiable en un clin d’œil pourra être déclinée par chaque service scientifique et technique des ambassades, et créer une identité visuelle unique.
En matière d’enseignement supérieur, la question de l’attractivité est aussi centrale qu’en matière de recherche. Le dispositif « Bienvenue en France » est au cœur de l’objectif fixé par le Gouvernement il y a 4 ans maintenant, à savoir celui de (bien) accueillir 500 000 étudiants internationaux en France d’ici 2027. Dans ce cadre, des simplifications, notamment de démarches pour les visas et pour les titres de séjour, ont pu être mises en œuvre.
Plusieurs groupes de travail ont aussi été mis en place pour faire de nouvelles propositions sur des sujets tels que le dialogue entre les établissements et les postes diplomatiques, la précarité et le logement des étudiants internationaux ou encore l’offre de formations en anglais, dont on sait qu’elle est une des pistes importantes pour accroître l’attractivité de nos formations.
« Bienvenue en France », c‘est également un label. 151 de nos établissements ont été distingués par le label "Bienvenue en France", qui récompense les établissements engagés dans une démarche d'amélioration et de valorisation de leurs dispositifs d'accueil des étudiants internationaux.
Aujourd’hui, les mobilités internationales des étudiants vers la France reprennent et atteignent des niveaux historiques. Je crois savoir que Donatienne Hissard, directrice générale de Campus France se trouve dans la salle aujourd’hui. Cela me donne l’occasion de souligner la qualité du travail des équipes de l’Agence, devenue un acteur incontournable de notre internationalisation et de notre rayonnement. Merci à vous, chère Donatienne, et à toutes vos équipes.
La promotion des campus franco-étrangers (ou franco-X) et des doubles diplômes constitue un autre axe de notre coopération et de la stratégie « Bienvenue en France ». Elle répond à la volonté présidentielle de développer l’enseignement supérieur dans les pays à forte croissance démographique, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. Campus France sera d’ailleurs mobilisée pour valoriser l’offre de formation proposée dans ces structures de coopération universitaires.
Ces outils ne sont pas nouveaux mais nous souhaitons travailler conjointement avec le MEAE pour en renforcer le pilotage et l’impact, et pour développer une politique de bourses en mobilités croisées aujourd’hui en cours d’expérimentation.
Enfin, vous dire un mot de l’Europe. Il y a un an, nous terminions la présidence française de l’Union européenne. Nous pouvons être fiers du bilan des initiatives menées pour l’enseignement supérieur et la recherche : nous avons une nouvelle stratégie européenne pour les universités, qui dessine des perspectives ambitieuses, qu’il s’agisse de renforcer la coopération entre établissements d’Europe ou d’expérimenter la faisabilité de diplômes européens.
Ce renforcement des coopérations accompagne bien sûr un objectif majeur fixé par le président de la République, en 2017 : la possibilité pour la moitié d’une classe d’âge de se former dans un autre pays européen. Le programme Erasmus+ y contribue pleinement, ainsi que les alliances d’universités européennes. Pour ces dernières, je voudrais saluer encore l’engagement marqué des établissements français : sur les 50 alliances actuelles, 44 d’entre elles comptent au total 50 établissements français. J’ai réuni les présidents de ces établissements le 12 juillet dernier pour évoquer le bilan qu’ils tirent de cette initiative et en esquisser les perspectives.
Je suis convaincue du potentiel de ces alliances pour renforcer encore l’attractivité de nos établissements à l’international mais aussi, et surtout, pour offrir à nos étudiants et nos chercheurs de véritables parcours et carrières européens. Pour cela il faut travailler à la soutenabilité de ces alliances, à leur ancrage dans le temps, et à leur capacité à délivrer des résultats non seulement en matière de formation, mais aussi pour la recherche et l’innovation, afin de créer à terme de véritables universités européennes.
Nous développons par ailleurs d’importantes coopérations avec nos partenaires européens, en particulier avec le programme-cadre Horizon Europe que vous connaissez toutes et tous.
Je pourrais développer d’autres outils ou initiatives mais j’ai déjà été trop longue et préfère terminer pour pouvoir vous entendre. Alors, pour conclure, je partage une nouvelle fois avec vous mon sentiment que la France peut être fière de son héritage et de son ambition scientifique : nous avons contribué de manière significative à de nombreuses avancées qui ont façonné notre monde et nous sommes résolus à jouer un rôle clé dans la diplomatie scientifique et universitaire mondiale. Je crois fermement que l’enseignement et la science peuvent unir les nations autour d'un objectif commun : améliorer la qualité de vie de tous les citoyens de la planète. Et mon ministère est plus que jamais prêt à collaborer avec vous et nos partenaires internationaux autour de cet objectif, pour construire un monde plus juste, plus durable et plus pacifique. Je vous remercie pour votre attention et je me réjouis de vous voir aujourd'hui si nombreuses et nombreux pour discuter de tous ces sujets.