Le bilan de l’étude publiée hier par l’OEB est sans équivoque : plus de 25 000 demandes de brevets européens ont été déposées par des organismes publics de recherche français (OPR) entre 2001 et 2020, soit près de 14 % de l'ensemble des demandes générées par des acteurs français. À l’échelle européenne, cela représente 40 % des 63 000 demandes déposées par des instituts publics européens.
Le ministère se félicite de la place qu’occupe la recherche publique française dans l’innovation
Quatre organismes publics de recherche se classent dans le top 10 des déposants de brevets issus de la recherche publique : le CNRS en première position, le CEA en seconde, l’Inserm à la 4e place et l’IFPEN à la 8e.
Parmi les faits marquants, l’étude met en exergue le rôle central que jouent les grands OPR en tant que codemandeurs en France. Elle révèle que la coopération étroite des universités entre elles et avec les organismes de recherche publics, les hôpitaux de recherche, l'industrie ou les PME, a conduit un grand nombre de demandes de brevet académiques à être déposées conjointement.
La France s’impose en tant que cheffe de file européenne des start-ups issues de la recherche
La France représente la plus grande part des start-ups ayant déposé une demande de brevet européen en lien avec des institutions de recherche (550 sur 2 800). Ces start-ups présentent par ailleurs la particularité d’être engagées dans des partenariats avec plusieurs institutions de recherche (60 % d’entre elles) alors que les autres pays européens ont une approche centrée sur les universités.
La recherche publique est l'une des plus grandes forces de l'Europe selon António Campinos, Président de l'OEB. À juste titre, l’étude souligne que les OPR prennent clairement la responsabilité de leur propriété intellectuelle. En ce sens, la propriété industrielle est un enjeu majeur de souveraineté, notamment dans une logique d’intelligence économique, pour restaurer sa souveraineté et développer le leadership des acteurs de la recherche, économiques et industriels français.
Ces résultats confirment la capacité exceptionnelle de la recherche française à transformer la connaissance en innovation. La dynamique collective entre nos organismes, les universités et les entreprises est un moteur essentiel de compétitivité et de souveraineté technologique. Cette réussite illustre l’excellence de nos chercheurs et la vitalité de l’écosystème d’innovation français.