Parallèlement, les chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS) les analysent depuis plusieurs décennies. Foisonnantes, ces recherches documentent dans ses dimensions théoriques, analytiques et pratiques de la médiation et la communication des sciences (MCS) afin d’en éclairer les mutations, les enjeux et les perspectives. Elles interrogent par exemple les politiques publiques menées dans le domaine de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) et leur articulation avec les politiques de recherche ; la professionnalisation des médiateurs en lien avec les formations universitaires et l’identification de leurs compétences ; la médiation scientifique comme un concept ayant pour objet les stratégies, les dispositifs et les pratiques sociales liés aux usages des savoirs dans la société.
Ces connaissances scientifiques alimentent conjointement les formations de master en MCS et CSTI que proposent les universités. De niveau bac+5, elles forment pour certaines depuis plus de trente ans les futurs professionnels du dialogue entre sciences, recherche et société. Nombre des professionnels en poste aujourd’hui en sont issus : Grenoble, Strasbourg, Bordeaux, Paris pour ne citer que les plus anciennes. La particularité – et l’intérêt – de ces formations universitaires en sciences humaines et sociales est d’articuler savoir-faire professionnels et problématiques de recherche au sein d’un écosystème réflexif, en prise directe avec les transformations du champ professionnel, des enjeux sociétaux et des défis scientifiques. Elles s’appuient pour cela sur des équipes pédagogiques composées de professionnels de la CSTI, des chercheurs en SHS spécialistes de la MCS et des chercheurs eux-mêmes engagés dans la MCS. Afin de favoriser le développement de cet écosystème, ces formations de master sont regroupées depuis 2022 au sein du Réseau national des masters en Communication, médiation et journalisme scientifique (CMJS).