Cette récompense, partagée avec Joel Mokyr et Peter Howitt, vient couronner leur théorie de la croissance dite schumpétérienne, fondée sur l’innovation qui émerge du processus de destruction créatrice. Un des points clefs est que l’innovation résulte d’incitations économiques, d’aspects concurrentiels, des investissements en R&D et du cadre institutionnel. Cette théorie a été utilisée pour analyser la conception des politiques de croissance et le rôle de l'État dans le processus de croissance.
La plus haute distinction mondiale dans le domaine de l’économie consacre une carrière exceptionnelle. Professeur et chercheur rattaché au Collège de France, à l’Insead et à la London School of Economics, il est également membre du Cercle des économistes et associé à l’École d'économie de Paris (PSE) et le co-président du Comité de l'intelligence artificielle générative depuis 2023.
Reconnu pour ses contributions à l'analyse des liens entre innovation, concurrence et croissance à long terme, Philippe Aghion est le 5e lauréat français du prix Nobel d’économie depuis sa création, après avoir consacré Esther Duflo en 2019 et Jean Tirole en 2014.
Ses travaux sauront inspirer la nouvelle génération et lui montrera qu’elle peut avoir un impact sur le monde économique de demain en prenant part aux grands débats économiques et sociaux.
Je félicite chaleureusement Philippe Aghion, professeur au Collège de France, lauréat du prix Nobel d’économie, avec ses collègues Joël Mokyr et Peter Howitt, pour leurs travaux sur l’impact de l’innovation sur la croissance. L'innovation se joue dès aujourd'hui dans nos laboratoires : investir dans la recherche nourrit les innovations de demain et la croissance d'après-demain. Comme l'a montré Philippe Aghion, nous pouvons agir en Européens pour reprendre la barre de notre souveraineté technologique et économique. C'est un de mes engagements comme ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Espace.