Publié le 05.05.2025

Remise du Livre Blanc de la recherche française sur les esclavages

L’historienne Dominique Rogers a remis à Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence de Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) et d’Antoine Petit, président directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Livre Blanc de la recherche française sur les esclavages qu’elle a coordonné au nom de la FME.

Communiqué de presse

Le soutien à la réalisation de ce Livre Blanc était un des engagements du ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) dans le cadre de la 2e convention pluriannuelle entre l’État et la FME. Fondé sur plus de 200 auditions et contributions de chercheurs ou de responsables d’institutions scientifiques, culturelles ou administratives, le Livre Blanc propose un état des lieux inédit par son ampleur de la recherche française sur les traites, les esclavages et leurs héritages. 

Il dresse le bilan d’un champ particulièrement dynamique, rassemblant en France plus de 250 chercheurs, sans compter les doctorants (près de 70 début 2025) relevant de 29 institutions différentes et représentant 14 disciplines, dont 42 % d’historiens. Les chercheuses et chercheurs français touchent à toutes les questions liées à l’esclavage, à toutes les époques, sur tous les continents ; ils étudient également les héritages que les systèmes esclavagistes ont laissés après les abolitions, en France comme dans les autres pays, ainsi que leur empreinte sur les arts et la culture. Ce faisant, ils éclairent quelques-unes des questions les plus sensibles au sein de la société française comme dans les relations internationales.

Le Livre Blanc montre également que, si les chercheuses et chercheurs français qui étudient les thématiques du Livre Blanc publient de nombreux ouvrages et articles sont fréquemment sollicités par les médias et le monde culturel et jouissent d’une belle reconnaissance à l’international, ils travaillent aussi de façon souvent isolée, au sein d’un champ qui manque encore de visibilité et de structuration, après les réelles avancées enregistrées dans les années 2000. Le Livre Blanc formule par conséquent 51 propositions pour aider à mieux organiser ce secteur par la création notamment d’un groupement d’intérêt scientifique dédié, pour renforcer les moyens dédiés en France à ses thématiques et pour renforcer les liens entre le monde de la recherche et celui de la culture et du patrimoine.

Après avoir salué le travail réalisé par la mission du Livre Blanc et rendu hommage à la qualité de la recherche française sur les esclavages, les traites et leurs héritages, Philippe Baptiste a rappelé l’importance que le gouvernement attache aux sciences humaines sociales, instrument essentiel pour comprendre notre monde, pour éclairer le débat public et pour guider les politiques publiques sur les questions les plus sensibles. Dans un monde où, dans de nombreux pays, la recherche est suspectée, la liberté académique remise en cause et ses résultats ignorés voire censurés, une démocratie forte a plus que jamais besoin de ses chercheuses et chercheurs. 

C’est pourquoi le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche travaillera avec le CNRS, la FME et tous les acteurs du champ pour étudier les conditions de mise en œuvre des orientations de ce Livre Blanc.

Je tiens à saluer le travail de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage qui permet, à travers ce Livre Blanc, de dresser un état des lieux de la recherche sur les esclavages. En France, la recherche sur ces sujets est particulièrement dynamique et ce Livre Blanc nous offre des pistes pour lui permettre de continuer à grandir pour nous apporter un éclairage scientifique sur des questions importantes et sensibles, en France et dans le monde. 

Philippe Baptiste, ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Contact(s)

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Service presse de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

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