Publié le 18.02.2019

Les expérimentations de modalités particulières d'admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques

Des expérimentations alternatives à la première année commune aux études de santé (PACES) ont été mises en place par vagues successives depuis la rentrée universitaire 2014-2015.

Étudiants dans un laboratoire
Ces expérimentations offrent à un certain nombre d'étudiants par université la possibilité d'accéder aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques en suivant une voie différente de la PACES.

Elles garantissent à tous les étudiants deux chances d’admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques.

Deux modalités principales d'expérimentations

La PACES adaptée

Il s'agit d'une PACES dont les contenus des enseignements ainsi que les modalités d'accès aux filières médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques ont été rénovées afin de permettre de diversifier le profil des étudiants qui se destinent à ces professions, de mieux les préparer aux épreuves permettant d'accéder aux quatre filières, ainsi qu'aux études qui y préparent.

Elle ne peut être redoublée mais offre aux étudiants qui ont validé cette année sans être admis dans l'une des 4 filières visées, la possibilité de présenter une 2ème fois leur candidature par une voie d'admission directe (décrite ci-dessous) après avoir validé, selon le dispositif expérimenté par leur université, 1 à 6 semestres dans une formation conduisant à un diplôme national de licence.

5 universités proposent actuellement une PACES adaptée : Angers, Brest, Paris-V, Paris-VII et Sorbonne université. Les modalités de validation de la PACES adaptée sont propres à chaque université qui lui a d'ailleurs donné un nom différent : PACES one pour les universités franciliennes, PluriPASS pour le modèle angevin et UBO PASS s'agissant de l'université de Brest.

La PACES adaptée sera également mise en place à la rentrée 2019 dans les universités Parix XI (Le Kremlin-Bicêtre) et Paris 12 (Créteil).

L'admission directe en 2ème ou 3ème année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques

Cette voie d'admission est offerte à tout étudiant inscrit dans une licence adaptée et qui n'a pas nécessairement déjà été inscrit en PACES ou PACES adaptée.
 

Une licence adaptée est une licence dont l'université a modifié une partie des enseignements pour qu'elle permette d'accéder aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques.
 

Elle est prévue également pour les étudiants ayant présenté une 1ère candidature, soit en PACES soit en PACES adaptée, qui peuvent ainsi présenter une 2ème fois leur candidature par cette voie après avoir validé 1 à 6 semestres d'un premier cycle universitaire adapté conduisant à un diplôme national de licence.
 

La sélection pour entrer dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques comporte deux phases : une phase d'admissibilité qui consiste en un examen du dossier du candidat par un jury et une phase d'admission qui comprend un ou plusieurs entretiens avec le jury.
 

Certaines universités rendent adaptées uniquement les licences à dominante scientifique et d'autres ont fait le choix d'élargir leur offre à l'ensemble des licences proposées par leur établissement ou même un établissement partenaire.

Même si le dispositif prévoit que l'on puisse entrer en 3ème année, un accès en 2ème année des études de santé a été privilégié par l'ensemble des universités expérimentatrices. L'expérimentation peut porter sur l'accès à une seule filière, plusieurs filières ou l'ensemble des quatre filières de santé selon les universités.
 

24 universités (cf liste dans l'arrêté du 20 février 2014 modifié ci-dessous) organisent des modalités d'admission directe en 2ème ou 3ème année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques après la validation d'une L2 ou L3 adaptée.

À l'exception d'Angers, Brest, Paris-V, Paris-VII et Sorbonne université qui ont mis en œuvre une PACES adaptée, ces 24 universités proposent toujours une PACES « classique » régie par l'arrêté du 28 octobre 2009.

L'objectif de ces expérimentations est de permettre à des lycéens qui n'ont pas le souhait de s'inscrire en PACES, ou ont un profil différent de celui des étudiants qui réussissent en PACES, ou envisagent plus tardivement une admission dans les filières de santé de candidater par une autre voie.

Elles permettent aussi de limiter les échecs après deux années de PACES et d'améliorer les conditions de réorientation des étudiants.

Combien de temps ces expérimentations vont-elles durer ?

Prévues à l'origine pour une durée de 6 ans, les expérimentations ont commencé lors de l'année universitaire 2014-2015. En 2018, la loi a été modifiée pour permettre une prolongation de la durée de ces expérimentations, qui passe de 6 à 8 ans ; elles doivent donc s'achever au terme de l'année universitaire 2021-2022.

Cependant, la suppression de la PACES et du numerus clausus a été actée pour la rentrée universitaire 2020-2021. Les expérimentations alternatives à la PACES actuellement mises en œuvre faciliteront la transition vers les modèles qui se substitueront à la PACES.

Les dispositifs transitoires garantiront que des lycéens faisant le choix à la rentrée 2019 de s'inscrire dans une licence adaptée pour permettre leur admission dans une filière de santé auront bien cette possibilité quelle que soit les évolutions du modèle d'admission et conserveront deux chances de candidater à l'accès à ces filières.

Cadre réglementaire des expérimentations

En application de l'article 39 de la loi 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche, modifié par l'article 16 de la loi n°2018-166 du 8 mars 2018 relative à l'orientation et à la réussite des étudiants et par dérogation aux dispositions de l'article L. 631-1 du code de l'éducation, les modalités particulières d'admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques ont été prévues par décret.
 
Ce décret et son arrêté d'application fixent les conditions dans lesquelles peuvent être mises en place ces expérimentations.