Publié le 25.09.2024

Dossier de presse de l'édition 2024 de la Fête de la science

En 2024, la Fête de la science met à l'honneur l’océan à travers sa thématique "Océan de savoirs" ! Pour l'occasion, Guillaume Néry, apnéiste de renom et engagé pour la cause de l’océan, parraine cet évènement. La Fête de la science se déroulera du 4 au 14 octobre en France métropolitaine, en Outre-mer et à l'international.

Organisée chaque année depuis 1991 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la Fête de la science est un rendez-vous incontournable pour tous les publics : familles, scolaires, étudiants, amateurs ou passionnés de sciences. Elle réunit chaque année plus d'un million de visiteurs autour de milliers d'événements gratuits partout en France métropolitaine, Outre-mer et à l'international.

La Fête de la science en chiffres

1 M de visiteurs

6 000événements

+ 10 000acteurs et bénévoles mobilisés

Guillaume Néry, un parrain engagé

Apnéiste et amoureux du monde aquatique, Guillaume Néry incarne parfaitement le thème de cette année : "Océan de savoirs". Spécialiste de la plongée en poids constant, il bat à quatre reprises le record du monde en profondeur et gagne deux fois le titre de champion du monde. En parallèle, il réalise des courts-métrages sous-marins qui cumulent des centaines de millions de vues sur internet et partage son expérience lors de conférences pour de nombreux publics. Animé par la soif d’exploration des océans, il crée avec son équipe la Bluenery Academy, un centre d’apnée à Villefranche-sur-Mer dont le programme est pensé pour les débutants, afin de reconnecter le plus grand nombre à l’eau et au pouvoir de la respiration.

Bonjour, je m'appelle Guillaume Néry. Je suis plusieurs fois champion du monde de plongée en apnée en profondeur et je suis très heureux d'être le parrain de cette Fête de la science 2024.

L'appel des profondeurs ?

L'apnée en profondeur, je pense que tout le monde connait puisque tout le monde a vu le film Le Grand Bleu. C’est à peu près la même chose, sauf que moi je descends et je remonte sans aucune assistance extérieure, c'est-à-dire en palmant, en utilisant juste la force musculaire.

Ton premier déclic avec l'océan ?

La véritable rencontre, le véritable déclic, ça a eu lieu ici dans la rade de Villefranche, alors que j'avais quatorze ans et que j'ai mis un masque. J'ai découvert la profondeur. J'ai découvert cet appel de l'inconnu. Je pense que c'est dans ce bleu profond que ma véritable rencontre a eu lieu.

On dirait de l'amour...

Cette rencontre a tout du coup de foudre, du sentiment amoureux.

Parce qu'à partir du moment où j'ai découvert cette discipline, l'océan et la manière de l'explorer, à savoir en apnée, c'est-à-dire de la manière la plus naturelle possible, ça a occupé toute ma vie, c'est devenu une obsession, c'est devenu une passion, c'est devenu un art de vivre. Donc oui, ça a tout d'une rencontre amoureuse.

Ça fait quoi d'aller au fond de l'océan ?

C'est quand même s'aventurer dans un endroit où on n'est pas très nombreux à aller.

Et donc ça, ça implique forcément une certaine démarche, une certaine, un certain état d'esprit qu'il faut adopter. On ne peut pas y aller n'importe comment. Il y a une obligatoire humilité à adopter parce qu'on se sent tout petit, se sent vulnérable et je pense que ça crée un lien avec la nature, ça crée un lien avec l'eau, avec l'océan.

Pourquoi as-tu voulu être parrain de la Fête de la science ?

Ça a été une évidence pour moi de dire oui, parce que c'est une démarche qui s'inscrit dans la même démarche que celle que j'ai entrepris depuis que j'ai commencé l'apnée, à savoir transmettre, transmettre cette passion, transmettre la flamme, faire découvrir au plus grand nombre. La Fête de la science, c'est un événement qui est extraordinaire parce qu'à l'échelle nationale, ça s'adresse à absolument tous les publics, que ce soit les plus jeunes jusqu'aux personnes les plus âgées.

Il n'y a pas d'âge pour découvrir à quel point la science permet de répondre à tellement de questions qu'on se pose, à quel point ça permet de découvrir, de développer notre curiosité sur absolument tout ce qui nous entoure. Donc oui, pour moi, ça a été comme une évidence.

Science et apnée, un lien fusionnel ?

Je dirais que l'apnée comporte une grande dimension scientifique de par son ADN, à savoir aller explorer un milieu. Pour y parvenir, des métamorphoses, des adaptations du corps humain qui mobilisent la compréhension et la connaissance scientifiques sont nécessaires.

J'ai eu la chance de pouvoir collaborer avec différents médecins, chercheurs dans le domaine de l'adaptation du corps humain en grande profondeur, que ce soit au niveau du fonctionnement du cerveau. J'ai travaillé avec des physiologistes du sport aussi et ce qui était passionnant, c'est qu'on partait presque d'une page blanche parce que l'apnée est une discipline qui est finalement assez récente.

Et dans l'histoire de cette discipline-là, de la plongée en apnée, on a toujours avancé main dans la main avec le monde scientifique, avec parfois les aventuriers du terrain qui ouvraient une porte que la science, derrière, exploitait pour pouvoir établir de la connaissance. Et moi, j'ai toujours aimé cette espèce de relation main dans la main que le monde de l'apnée a entretenu avec le monde scientifique.

Un air de Thomas Pesquet ?

Thomas Pesquet, je pense que c'est aussi ce qui m'anime, on a tous les deux cette envie de faire connaître, de faire ouvrir les yeux, de donner envie aux gens de s'intéresser à toutes les dimensions de ces milieux que l'on ne connaît finalement que très peu. La plongée en apnée, c'est aussi une discipline qui se déroule dans le milieu naturel, dans un écosystème extraordinaire qu'est l'océan.

Personne n'ignore que tous les écosystèmes de notre planète, y compris l'océan, sont en grave danger de par l'activité générée par les humains. On a besoin de la science pour comprendre tous ces mécanismes, pour comprendre ces phénomènes, pour montrer les mauvaises direction dans lesquelles on va et comment justement on peut améliorer les choses. La science, elle permet de pouvoir établir une stratégie, étudier d'abord un milieu et étudier un environnement, Avoir un constat clair qui n'est pas basé sur des croyances mais sur des faits, sur une réalité et surtout derrière savoir quoi faire.

C’est le devoir de la science aujourd’hui de se questionner sur son dessein et de veiller à ce qu’elle œuvre avant tout sur le bien commun, à savoir le respect du vivant sur notre planète.

Guillaume Néry, parrain de la 34e édition de la Fête de la science.

Sciences en bulles, 6e édition

Tout à la fois outil de médiation scientifique, ouvrage de vulgarisation et support ludique, Sciences en bulles est la traduction en bandes dessinées du travail de recherche mené par des doctorantes et doctorants, qui ont à cœur de transmettre leurs connaissances au plus grand nombre. Pour mener à bien cette mission, Sciences en bulles se décline en trois volets :

Tiré à 63 000 exemplaires, cet ouvrage de vulgarisation scientifique est édité par le Groupe Science pour tous du Syndicat national de l'édition (SNE) avec le soutien du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère de la Culture, France Universités, le réseau Art+Université+Culture et la CASDEN Banque populaire.

Rencontre avec Héloïse Chochois, illustratrice de Sciences en bulles

Trois questions à Héloïse Chochois

Comment êtes-vous devenue autrice de bande dessinée scientifique ?

J'ai toujours bien aimé les sciences. J'ai fait un bac scientifique mais je me suis orientée vers des études supérieures dans l'art, notamment dans une école d'art appliqué : l'école Estienne, dans laquelle j'ai d'abord fait un diplôme de métiers d'art en illustration. C'est là que j'ai commencé à faire de la bande dessinée. Dans cette école, il y a une une formation qui s'appelle le design d'illustration scientifique, que j'ai intégrée et qui est une formation dans laquelle on apprend à communiquer la science par le dessin et à travailler avec les scientifiques. 

Comment avez-vous travaillé avec les scientifiques sur ce projet ?

Bonne question ! Déjà il y a un gros travail de la part des doctorants. Ils me rendent un texte le plus vulgarisé possible et moi je m'en empare. Ensuite, je fais le travail de découpage en me posant des questions sur quelle est la meilleure manière de d'allier le texte et le dessin pour faire comprendre des informations scientifiques. C'est ce qu'on appelle le storyboard. C'est vraiment notre outil de travail. Et donc on a une sorte de discussion, jusqu'à ce que ils soient satisfaits du fond et moi de la forme. Et après, je passe à l'encrage et à la couleur. 

Qu'avez-vous appris lors de cette édition ?

Enfin c'est ça qui est formidable dans le métier, c'est qu'on est amené justement à s'intéresser à des choses auxquelles moi j'avais aucune idée de ce sur quoi j'allais travailler avant d'être confrontée à ces différents doctorants. J'ai trouvé toutes ces thèses passionnantes et en plus très différentes à illustrer, ce qui est hyper intéressant de mon point de vue. Je suis très contente de participer à la Fête de la science !

Les doctorantes et doctorants de Sciences en bulles iront par ailleurs à la rencontre du public, en se rendant sur des événements organisés dans le cadre de cette Fête de la science 2024.

Contact

Service presse du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)

0155558200