En écho au discours de la Sorbonne prononcé par le Président de la République le 26 septembre 2017, la Commission européenne a lancé deux appels à projets pilotes en 2018 et 2019 afin de tester différents modèles d'Universités européennes. 41 projets de 3 ans en résultent (17 sur 2019-2022 ; 24 sur 2020-2023). 32 établissements français sont impliqués dans 28 de ces alliances. Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation se tient aux côtés des établissements français souhaitant s'engager dans cette démarche ambitieuse au service de l'attractivité de nos universités dans la compétition mondiale et du renforcement de l'identité européenne de la jeunesse.
Dans son discours sur l'Europe (La Sorbonne, 26 septembre 2017), le Président de la République a proposé « la création d'universités européennes qui seront un réseau d'universités de plusieurs pays d'Europe, mettant en place un parcours où chacun de leurs étudiants étudiera à l'étranger et suivra des cours dans deux langues au moins. Des universités européennes qui seront aussi des lieux d'innovation pédagogique, de recherche d'excellence. Nous devons nous fixer l'objectif, d'ici à 2024, d'en construire au moins une vingtaine »
Le Conseil européen a invité, dans ses conclusions du 14 décembre 2017, les États membres, le Conseil et la Commission à « encourager l'émergence, d'ici 2024, d'une vingtaine d' « universités européennes », à savoir des réseaux d'universités au niveau de l'UE reposant sur une approche « par le bas », qui permettront aux étudiants d'obtenir un diplôme en combinant des études dans plusieurs pays de l'UE et qui contribueront à la compétitivité internationale des universités européennes ».
L'Union européenne propose une initiative en vue d'atteindre un niveau sans précédent de coopération entre des établissements d'enseignement supérieur de l'Europe, à tous les niveaux d'organisation et sur tous les domaines d'activité (formation, recherche et innovation).
Au total, le soutien de l'Union européenne porté à l'ensemble des projets d'Universités européennes s'éleve à 287 millions d'euros, soit 7 millions d'euros par projets, dont 5 millions au titre du programme Erasmus+ et 2 millions du programme Horizon 2020. À cette dotation s'ajoute le soutien apporté par la France à hauteur d'au moins 100 millions d'euros sur 10 ans aux établissements français investis dans les projets retenus.
Les universités européennes contribueront à :
A l'horizon 2025, chaque alliance:
À l'issue des deux appels à projets, 41 alliances ont été sélectionnées. Elles rassemblent plus de 280 établissements d'enseignement supérieur issus des 27 Etats membres de l'Union, du Royaume Uni, de Serbie, de Turquie, d'Islande et de Norvège. Ces établissements représentent près de 6,9 millions d'étudiants, soit environ 18% des étudiants de l'ensemble de l'espace européen. La France est l'un des principaux contributeurs à ce nouvel outil de construction européenne avec 32 établissements français impliqués dans 28 alliances, dont 10 établissements en tant que coordinateur.
L'Allemagne est le partenaire privilégié de la France dans le cadre des projets d'Universités européennes : 23 projets retenus rassemblent des établissements français et allemands. Outre l'Allemagne, les autres partenaires récurrents des établissements français se trouvent en Italie et en Espagne.
Les projets d'Universités européennes se concentrent sur différentes thématiques. La plupart des alliances ont une approche transdisciplinaire. Ces alliances n'ont pas de thématique dominante et mettent en avant des sujets transversaux de travail en commun, autour par exemple de thèmes comme l'éducation et la citoyenneté, le numérique, l'environnement, les transformations sociétales ou encore la santé. D'autres alliances se concentrent au contraire sur une spécialisation. Deux spécialités se détachent au sein des 41 projets retenus : l'environnement, ainsi que les sciences et technologies.
La France apporte son soutien à hauteur d'au moins 100 millions d'euros sur 10 ans aux établissements français investis dans ces projets. Notre pays attache une importance déterminante à ce que les projets poursuivent un objectif d'excellence et qualité dans les trois dimensions de la formation, de la recherche et de l'innovation. Le soutien français concerne les établissements français participant à des projets d'Universités européennes sélectionnés par la Commission européenne dans le cadre des deux appels pilote. Des actions non éligibles au financement par l'Union européenne peuvent aussi être soutenues, à condition qu'elles soient clairement identifiées et se déroulent sur le territoire national. L'ordre de grandeur de ce financement est plus ou moins comparable
à la part de l'aide accordée par l'Union européenne au projet dédiée à l'établissement français.
Le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation se tient à la disposition des établissements pour les accompagner dans leurs démarches et réflexions :
Les établissements français engagés dans des projets pilotes d'Universités européennes mènent en moyenne 4 actions Erasmus +.
Suite à la clôture du premier appel européen à projets pilotes, une enquête conjointe du MESRI, la C.P.U. et la C.D.E.F.I. est lancée pour recueillir les retours des établissements en vue de porter des propositions d'évolution de l'appel européen et d'améliorer le dispositif de suivi et d'accompagnement établi au niveau national.