Le volet 1 du rapport relatif à la mesure de la réussite étudiante en licence pour l'année 2020-2021 propose une définition stabilisée de cinq profils type d'étudiants de licence qui permettra d'affiner les suivis statistiques de la réussite et de comparer les données de réussite entre les établissements.
Près des deux tiers des étudiants inscrits pour la première fois en première année de master en 2016 ont obtenu leur diplôme en deux ou trois ans, 54 % l'ont eu en deux ans. Alors qu'une plus grande sélectivité a été introduite à l'entrée en master à partir de 2017, on observe une progression de 5 points en moyenne du taux de passage en 2ème année de master et de près de 4 points du taux de réussite en 2 ans pour la première promotion concernée. Ces hausses sont particulièrement élevées en STAPS et en psychologie. A l'inverse, le taux de poursuite de licence générale vers le master s'est réduit à partir de 2017.
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) accueillent 84 900 étudiants à la rentrée 2020, un effectif stable par rapport à 2019 (-0,2 %), en 1ère comme en 2nde année, en dépit de la forte hausse du nombre de bacheliers à la session 2020. Ces effectifs restent quasiment stables quelle que soit la filière considérée : scientifique, économique ou littéraire. pendant la présence des femmes diminue (-1,1 %) dans ces formations, tout particulièrement en 1ère année de la filière scientifique.
Les sections de technicien supérieur (STS) accueillent 267 400 étudiants sous statut scolaire à la rentrée 2020, effectif en hausse de 1,1 % par rapport à la rentrée précédente. En lien avec la forte hausse du nombre de bacheliers à la session 2020, le nombre de nouveaux entrants dans ces formations progresse de 3,3 %, hausse un peu plus élevée dans le secteur de la production (+3,9 %) que dans celui des services (+3,1%).
Les conditions dans lesquelles sont préparées les thèses ont connu de nombreuses évolutions au cours des vingt dernières années. Un accompagnement plus collectif des doctorants au sein des écoles doctorales et collèges doctoraux s'est notamment ajouté à l'encadrement par le directeur de thèse.Parallèlement les aspirations professionnelles des doctorants ont également changé, si la majorité d'entre eux se destine toujours à des carrières de recherche dans le secteur public ou privé, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir mettre à profit la formation par la recherche dans d'autres domaines d'activité. Ce rapport dresse un état des lieux du doctorat et identifie de bonnes pratiques et des communautés d'acteurs particulièrement dynamiques. Il formule des recommandations sur des améliorations à apporter déclinées en six axes : l'orientation vers le doctorat, la qualité de l'information, les modalités de recrutement et de financement, les conditions de déroulement de la thèse, la préparation de l'insertion professionnelle et enfin les actions à conduire pour accroitre l'attractivité du doctorat.
La licence professionnelle est un diplôme national de niveau bac + 3 (niveau 6 du répertoire national des certifications professionnelles - RNCP) qui confère à son titulaire le grade de licence. Mis en place en partenariat avec les entreprises et les branches professionnelles, ce diplôme est conçu pour permettre l'insertion professionnelle..
Les classes préparatoires aux grandes écoles préparent, en 2 ans, les étudiants aux concours d'entrée dans les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs. Ces classes, situées dans les lycées, sont accessibles avec un baccalauréat ou un niveau équivalent, après acceptation du dossier par le chef d'établissement.
En 2017, 47 500 étudiants ont été diplômés de DUT à l'université, 91 % ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active après l'obtention du DUT, 90 % occupent un emploi au 1er décembre 2019. Par rapport à la promotion 2016 et malgré une hausse à 18 mois, le taux d'insertion laisse apparaître une baisse de 1,4 point à 30 mois. En revanche, la qualité moyenne des emplois s'améliore, les diplômés 2017 occupent plus souvent que leurs prédécesseurs un emploi stable et de niveau cadre ou professions intermédiaires à 18 et 30 mois. Les inégalités restent toutefois importantes entre diplômés, en particulier selon la spécialité disciplinaire ou le genre.
En 2017, 48 500 étudiants ont été diplômés de licence professionnelle à l'université, 38 % ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active, 94 % occupent un emploi au 1er décembre 2019. Avant l'arrivée de la crise sanitaire, la conjoncture économique particulièrement favorable en 2018 et 2019 procure aux diplômés de licence professionnelle les meilleures conditions d'insertion observées ces dernières années, après 18 et 30 mois d'ancienneté sur le marché du travail. Les effets de la crise sanitaire sur les conditions d'insertion pourront être mesurées sur les diplômés 2018, enquêtés actuellement.
En 2017, 110 400 étudiants ont été diplômés de master LMD à l'université, 33 % ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active, 92 % occupent un emploi au 1er décembre 2019. Quelques mois avant l'émergence de la crise sanitaire et de ses premiers effets sur le marché du travail, le niveau exceptionnel des taux d'insertion à 18 et 30 mois des diplômés de master reflète la bonne conjoncture d'alors sur le marché du travail. Celle-ci se traduit également sur la qualité des emplois occupés dès 18 mois après l'obtention du master, et sur le niveau de satisfaction exprimée par les diplômés à l'égard de leur emploi à 30 mois.
Alors que la réforme du baccalauréat est pour la première fois mise en oeuvre en terminale, le lien entre ce diplôme, le parcours dans l'enseignement supérieur et in fine la qualité de l'insertion professionnelle est une problématique importante et renouvelée. L'influence à long terme du baccalauréat sur l'insertion professionnelle des diplômés de Master, question rarement posée, est explorée dans cette étude. Dans un même domaine disciplinaire, les indicateurs d'insertion à 30 mois peuvent varier de plusieurs dizaines de points selon les caractéristiques des bacheliers et les meilleurs bacheliers ne sont pas toujours avantagés. Nombre de facteurs explicatifs peuvent être mis en avant pour expliquer ces différences d'insertion, en particulier des parcours et des choix de spécialité différenciés dans l'enseignement supérieur. Les modélisations économétriques réalisées permettent toutefois de confirmer qu'un baccalauréat scientifique avec une mention élevée fait bénéficier ses détenteurs de niveaux de qualification et de rémunération dans l'emploi significativement plus élevés, quel que soit le domaine d'obtention du Master. Plus généralement, pour l'ensemble des détenteurs de Master, un investissement fort dès l'enseignement secondaire porte ses fruits jusque sur le marché du travail.
Plus de 42% des bacheliers inscrits en L1 l'année de leur baccalauréat obtiennent leur diplôme de licence en 3 ou 4 ans. Ce taux est plus élevé pour les femmes (47%) et les bacheliers généraux (51 %). Il varie de façon importante selon les disciplines. Si les étudiants en droit ou sciences politiques sont 45 % à obtenir une licence en 3 ou 4 ans, ceux d'administration économique et sociale (AES) sont seulement 30% et ceux en sciences-santé 39%.
Près de huit néo-bacheliers inscrits en D.U.T. sur dix obtiennent leur diplôme après deux ou trois années d'études. Le taux de réussite est plus élevé pour les bacheliers généraux (85%), pour les titulaires d'une mention Bien ou Très bien. La réussite des bacheliers professionnels, très minoritaires dans cette filière (1,7% des étudiants), progresse sensiblement (56%, +4 points). Les filles (40% des étudiants) et les étudiants issus de milieux très favorisés (33 % des étudiants) sont aussi relativement plus nombreux à obtenir leur D.U.T. en deux ou trois ans (respectivement 82% et 80%).
Les élèves boursiers de l'enseignement secondaire accèdent moins aux classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques (C.P.G.E.) que les élèves non boursiers en raison d'un plus faible niveau scolaire moyen mais aussi, même pour les plus talentueux, d'une moindre propension à demander une prépa scientifique. Ainsi, sur la période 2013-2017, 6,9% des boursiers en terminale S souhaitent intégrer cette filière, contre 9,8% chez les non-boursiers. Admis en C.P.G.E., les étudiants boursiers de l'enseignement supérieur ont des performances en moyenne inférieures aux autres étudiants, à niveau scolaire initial donné. Une part de l'écart est attribuable à leurs candidatures moins nombreuses dans les prépas qui occupent une place prépondérante dans la réussite aux grandes écoles scientifiques. Mais une autre part relève de performances propres inférieures, suggérant un désavantage persistant de nature financière ou culturelle. Au final, si les élèves boursiers de l'enseignement supérieur constituent 26,4 % des élèves inscrits en M.P.S.I ou en P.C.S.I, ils ne représentent que 17,4% de ceux intégrant l'une des 23 écoles des trois grands concours communs, et seulement 12,7% pour les 7 écoles les plus prisées. Pour ces dernières, le taux de boursiers est ainsi divisé par 2.
Pour l'année 2018-2019, le taux de passage en 2e année de licence des néo-bacheliers est de 45,4%. Après quelques années de stabilité, autour de 40%, ce taux a augmenté de 4,4 points entre 2016 et 2018. Cette hausse semble imputable à deux effets, liés à la loi ORE : un changement de structure de la population en 1re année de licence et le bénéfice des accompagnements pédagogiques à l'égard des entrants à l'université. Une mesure de la réussite par l'obtention d'au moins 60 E.C.T.S. conduit à des résultats semblables : 43,5% des néo-bacheliers ont acquis 60 E.C.T.S. ou plus à l'issue d'une 1re année universitaire en 2018-2019, pour 39, % en 2016-2017. Le taux de passage en 2e année peut être examiné en prenant en compte l'assiduité des étudiants, mesurée, a minima, par la présence de l'étudiant à au moins un examen dans l'année, ou, avec un critère plus exigeant, par la présence de l'étudiant à au moins un examen de chaque U.E. où il est inscrit. La moitié des néo-bacheliers ne répond pas à ce dernier critère ; cependant, 28% d'entre eux sont admis et inscrits en 2e année à la rentrée suivante. On peut calculer un taux de passage limité aux néo‑bacheliers respectant le critère minimal d'assiduité, soit 90% de ceux inscrits en L1 : il atteint 50,3%, soit 4,9 points de plus que pour l'ensemble des néo‑bacheliers.
La filière visuelle, qui est clairement identifiée au sein de la médecine et touche une fonction sensorielle clé, s'adresse à une très grande majorité de la population. Une mission d'inspection générale a été chargée d'évaluer, d'une part, ses modes d'exercice et ses pratiques professionnelles avec l'objectif de diminuer les délais d'accès aux soins, et d'autre part, l'évolution associée des formations conduisant à ses métiers.
En 2018-2019, 358 000 étudiants étrangers sont inscrits dans l'enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements et régions d'outre-mer. Ils représentent 13% de l'ensemble des étudiants de l'enseignement supérieur. Près de huit étudiants étrangers sur dix sont inscrits dans l'enseignement supérieur dans le cadre d'une mobilité internationale. Leur nombre a fortement augmenté en cinq ans (+ 19%). Ils s'inscrivent le plus souvent à l'université : c'est le cas pour sept étudiants en mobilité sur dix. Cependant, leur part dans l'enseignement privé est en hausse (passant de 12% en 2013 à 17% en 2018). En 2018-2019, près d'un étudiant étranger en mobilité internationale sur deux est d'origine africaine dont 26% issus du Maghreb. Les étudiants asiatiques représentent 23% suivis des européens (19% dont 16% de l'U.E.) et des américains (9%). Les académies frontalières accueillent relativement plus d'étudiants en mobilité internationale. Le taux de réussite des étudiants en mobilité internationale diplômante est plus important que celui des étudiants français en licence mais ces derniers réussissent mieux en master.
Les étudiants inscrits en 1ère année du cycle ingénieur en 2013 sont 86% à être diplômés en 3 ou 4 ans. Si neuf sur dix passent en 2ème année en 2014, 3% abandonnent ce cursus et se réorientent dans une autre formation à l'université et 6% connaissent une interruption dans leur parcours (redoublement, césure, réorientation dans un autre diplôme d'ingénieur, cursus aménagé, double diplôme...). La réussite en 4 ans au diplôme d'ingénieur varie selon le parcours et les caractéristiques des étudiants. Ainsi, 89% des bacheliers généraux décrochent le sésame contre 74% des bacheliers technologiques. La réussite des étudiants issus de classes préparatoires aux grandes écoles est supérieure de 4 points à celle des étudiants venant d'un B.T.S. ou d'un D.U.T.. Ce même écart est observé entre les étudiants et les étudiantes en faveur de ces dernières. Le type d'école d'ingénieur détermine également la réussite puisque neuf étudiants qui intègrent une école sous tutelle d'un autre ministère public sur dix sont diplômés contre 85% des étudiants dont l'école est sous tutelle du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Près 78 % des bacheliers 2016 inscrits en 1ère année de section de technicien supérieur (S.T.S.) sous statut scolaire passent en 2nde année. Ils sont 65 % à obtenir le B.T.S. en deux ou trois ans. Le taux de réussite est plus fort pour les bacheliers généraux. Il augmente aussi avec la mention obtenue au baccalauréat, variant de 51 % pour ceux ayant obtenu une mention « passable » à l'oral à 90 % pour le détenteur d'une mention « très bien ».
À la rentrée 2019, 150 600 étudiants sont inscrits en cycle ingénieur. Cet effectif progresse de près de 5 % sur un an et de 20 % en 5 ans, hausse plus marquée dans le secteur privé que dans les écoles publiques sous tutelle du MESRI. Un étudiant sur six est formé en apprentissage et près d'un inscrit sur trois est une femme. L'accès en 1ère année du cycle ingénieur se diversifie progressivement et moins de quatre étudiants sur dix entrant en 2019 en cycle ingénieur étaient en C.P.G.E. en 2018-2019. Les enfants de catégories sociales favorisées représentent toujours près d'un inscrit sur deux
En 2019-2020, le nombre d'étudiants dans les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspe), qui remplacent désormais les Espe, diminue par rapport à l'an passé. Cette tendance est un peu plus marquée en première année. L'origine disciplinaire des inscrits dépend fortement du master MEEF d'inscription et diffère selon les étudiants en MEEF 1er degré et MEEF 2nd degré. La moitié des étudiants étaient déjà en première année de master MEEF en 2018-2019.
A la rentrée 2019, 120 600 étudiants sont inscrits en institut universitaire de technologie, progressant faiblement (+0,7 %) par rapport à 2018-2019. Le nombre de nouveaux entrants en I.U.T. diminue de 1,3 % après la forte hausse de l'an dernier. En particulier, les nouveaux bacheliers intégrant cette formation sont moins nombreux, quelle que soit la série du baccalauréat, la baisse étant toutefois moins marquée pour les néo-bacheliers technologiques. Un an après l'obtention du D.U.T. les trois quarts des diplômés poursuivent leurs études. De fait, le D.U.T. va devenir un diplôme intermédiaire, avec la création du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) en trois ans mis en place en 2021.
Les inscriptions pour le passage de l'examen du Brevet de Technicien Supérieur se font en ligne. Elles sont généralement ouvertes de mi-octobre à mi-novembre pour des épreuves se déroulant en mai-juin de l'année suivante, y compris pour les candidats individuels (candidats non scolarisés, candidats inscrits au CNED).
[version du 01/05/2020] Calendrier et modalités des concours d'entrée dans les grandes écoles qui recrutent à l'issue des classes préparatoires (C.P.G.E.) : compte tenu des circonstances exceptionnelles liées à l'épidémie de Covid-19, les établissements sont amenés à adapter leurs modalités de contrôles des connaissances, tout en veillant à garantir la valeur des diplômes ainsi que l'égalité de traitement entre les étudiants.
Trois ans après leur baccalauréat, parmi les bacheliers 2014 qui ont poursuivi leurs études, 22% sont titulaires d'une licence générale ou professionnelle, 16% d'un B.T.S. et 5% d'un D.U.T.. Au total, 51% sont diplômés de l'enseignement supérieur. À la rentrée 2017, 63% sont encore dans l'enseignement supérieur, 20% l'ont quitté après l'obtention d'un diplôme et 17% en sont sortis sans diplôme. C'est en licence que les parcours sont les moins linéaires : 21% des inscrits se sont finalement réorientés et 17% sont sortis sans diplôme. Ces étudiants n'ayant pas obtenu leur licence ont un moins bon profil scolaire, sont d'origine sociale plus modeste et ont moins souvent obtenu leur premier choix d'orientation. Une majorité d'étudiants de D.U.T. (57%) et un peu plus d'un quart des diplômés de B.T.S. (27%) poursuivent des études au-delà de bac +2 à la rentrée 2017. Ces poursuites d'études sont d'autant plus fréquentes que les étudiants sont issus de milieux favorisés.