Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, ont lancé lundi 15 juillet la structure de coordination nationale pour favoriser une meilleure qualité de vie des étudiants en santé : le centre national d'appui pour la qualité de vie.
La qualité de vie et le bien-être des étudiants sont une préoccupation majeure des réformes des études de santé portées par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et par le ministère des Solidarités et de la Santé.
Parmi les engagements pris afin d'améliorer le bien-être des étudiants, certains ont déjà été concrétisés : la création dans toutes les universités d'une structure d'accompagnement des victimes de violence, l'accès de tous les étudiants en santé à la médecine préventive, aux activités culturelles et sportives ou encore la refonte des cursus pour les centrer sur les compétences à acquérir et sortir d'une logique de compétition, notamment concernant la réforme du second cycle des études médicales avec l'objectif d'une disparition de l'ENCi dans sa forme actuelle.
Le Centre national d'appui (CNA) permettra de développer une expertise, de proposer des recommandations, de favoriser l'échange des bonnes pratiques et leur évaluation.
Le centre national d'appui à la qualité de vie des étudiants en santé a parmi ses missions :
Le fonctionnement du comité national d'appui (CNA) repose sur :
Fin juillet 2017, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal et la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn ont missionné le Dr Donata Marra afin d'identifier la spécificité des risques auxquels les étudiants sont confrontés durant leur parcours de formation ainsi que les étapes du parcours posant des problèmes particuliers (admission, orientation, diplomation etc.).
Le Dr Donata Marra a remis au printemps 2018 son rapport, particulièrement riche, réunissant analyse de la littérature, comparaisons internationales et entretiens de l'ensemble des acteurs. Le rapport comprend 12 recommandations qui ont servi de base à l'élaboration de 15 engagements. Certaines des 15 mesures identifiées comme des leviers de transformation des environnements, des organisations et des interventions de soutien,ont d'ores et déjà été mises en oeuvre.
> Le centre national permettra d'établir des recommandations pour le fonctionnement de ces structures et d'échanger les bonnes pratiques.
> Le dispositif des premiers secours en santé mentale est déployé à titre expérimental dans 4 universités (Clermont-Ferrand, Sorbonne Université, Lorraine et Bordeaux).
> La Contribution vie étudiante et de campus (CVEC) a permis de consacrer plus de 100 millions d'euros à la vie universitaire : c'est le secteur de la santé qui en bénéficie en priorité en 2018-2019. Les évolutions règlementaires permettent aux services universitaires ou interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) de prescrire les contraceptifs ou le sevrage tabagique.
Pour les SUMPPS qui le souhaitent, ils peuvent aujourd'hui devenir centres de santé.
> Il s'agit d'une priorité du centre national d'appui pour l'année universitaire 2019-2020.
> L'orientation progressive et la réussite des étudiants ont été au centre de la réforme de l'accès aux études de santé.
> L'article 1 de la loi d'organisation et de transformation du système de santé prévoit la suppression de la PACES et du Numerus Clausus afin de mettre fin à la sélection par
l'échec et proposer une voie de réussite à tous les étudiants, orienter les études sur l'acquisition de compétences afin de limiter le bachotage et redonner du sens aux apprentissages.
> Le chantier de l'intégration universitaire des formations paramédicales est complexe et réunit de multiples acteurs. Stéphane Le Bouler a été nommé pour mener la concertation avec l'ensemble des parties prenantes et définir une feuille de route.
> Dès la rentrée 2018, tous les étudiants ont été inscrits à l'université. Un travail important a été fait pour améliorer leur accès aux services de la vie étudiante. Celui-ci doit être poursuivi, en lien avec les CROUS et les collectivités territoriales, dans tous les
territoires. L'objectif est que tous les étudiants des formations paramédicale accèdent à l'ensemble des services de la vie étudiante (médecine préventive, services culture, sport...), vecteurs de bien-être et de réussite étudiante.
> L'article 2 de la loi de transformation du système de santé a pour objet de repenser les modalités d'évaluation du deuxième cycle, de supprimer les épreuves classantes nationales et de réformer l'accès au troisième cycle des études de médecine.
> Mise en place du service sanitaire : 40 000 étudiants en santé ont participé à la construction, et à la réalisation d'actions de prévention, principalement dans les domaines de l'alimentation, de la vie affective et sexuelle, de l'activité physique et des addictions.
> La première formation sur la qualité de vie des internes pour les coordonnateurs de Diplômes d'Études Spécialisées de médecine sera organisé en septembre 2019.