Des actions de recherche menées au sein des organismes
En Polynésie, les actions de recherche se développent dans les organismes dont l'activité essentielle se décline en termes d'enseignement et/ou de recherche, mais également dans des services ou institutions techniques impliqués à des degrés divers dans des actions de recherche appliquée.
Les organismes dépendant de la Polynésie française participent aux activités de recherche mais se consacrent pour l’essentiel, hormis la délégation à la recherche et l’Institut Louis Malardé, à des actions de développement auprès des professionnels ou usagers de leur secteur.
La délégation à la recherche de la Polynésie française, structure légère créée en 1989 a pour mission principale de préparer, coordonner, animer et suivre la mise en œuvre des programmes de recherche décidés par le gouvernement de la Polynésie française dans le cadre de sa politique de la recherche et de la programmation des actions qui en découlent.
La délégation à la recherche participe pour le compte de la Polynésie française au financement des programmes de recherche dans le cadre du C.P.E.R. et investit dans la formation doctorale et post-doctorale (trois à quatre allocations de recherche ou soutiens de programme attribués annuellement). Enfin, disposant d’un expert de la biodiversité terrestre de la Polynésie française, elle pilote et coordonne des programmes de recherche en la matière.
L’Institut Louis Malardé (I.L.M)
L’I.L.M., seul véritable organisme de recherche de la Polynésie française, est un EPIC qui concourt à la préservation de la santé, de l’hygiène publique et de l’environnement naturel de la Polynésie française. Cette mission s’articule autour de deux pôles :
- le Pôle Santé publique qui l’amène notamment à participer, aux côtés de la direction de la santé aux actions de prévention, de diagnostic et de veille sanitaire édictées par le ministère de la santé ;
- le Pôle Recherche qui le conduit à exécuter dans le domaine biomédical, des programmes définis en relation avec la politique de santé de la Polynésie française.
L’.I.L.M développe une recherche active et reconnue d’un excellent niveau (2005 : Prix Tregouboff de l’Académie des Sciences de Paris ; 2006 : Prix Alfred Sézary de l’Académie nationale de Médecine et 2010 Prix Tyge Christensen de l’International Phycological Society). Les activités de recherche sont axées sur :
- les maladies non transmissibles (maladies de société en relation avec la transition alimentaire et la nutrition...) ;
- les maladies à transmission vectorielle (dengue et autres arboviroses, filariose lymphatique...) ;
- la bio-écologie des insectes vecteurs et néfastes pour la santé des personnes ainsi que les moyens de lutte contre les insectes ;
- les biotoxines marines et en particulier la ciguatera ;
- la valorisation des substances naturelles.
La direction des ressources marines et minières (D.R.M.M.)
La D.R.M.M. est chargée de concevoir et de proposer les différents éléments qui composent la politique des autorités de la Polynésie française dans les domaines de la perliculture, de la pêche et de l’aquaculture.
En matière de recherche, le service de la pêche élabore les termes de référence des programmes de recherche-développement relatifs aux filières aquacoles ou de pêche, dégage leurs financements et prend les dispositions utiles quant à leur réalisation par des organismes de recherche scientifique reconnus. Il collabore étroitement avec l’IFREMER et dispose d’une plate-forme technique commune au sein du Centre IFREMER de Vairao.
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Le Service du Développement Rural (S.D.R.)
Composé d’une administration centrale (12 départements) et de cinq secteurs agricoles (un dans chaque archipel), le S.D.R. met en œuvre la politique agricole et de développement rural du gouvernement. Il élabore, exécute, contrôle et évalue les programmes et les actions qui favorisent :
- le développement des filières de production animales et végétales ;
- la sécurité alimentaire des populations et la santé animale ;
- la protection de la biodiversité de la Polynésie française.
Il dispose d’un laboratoire de recherche agronomique engagé dans la mise en place de collections de plantes vivrières ainsi que dans une problématique de gestion durable des sols agricoles en Polynésie française.
L’EPIC Vanille
Créé en 2003, l’EPIC Vanille de Tahiti a vocation à intervenir dans les secteurs de la production, de la recherche, du développement, de la transformation, du contrôle de la qualité, de la commercialisation et de la promotion de la vanille produite en Polynésie française.
Basé à Uturoa Raiatea, le département Recherche et Développement dispose d’un laboratoire. Son objectif est d’améliorer la qualité de la vanille tahitienne par l’amélioration des techniques culturales, l’amélioration des cultivars, l’amélioration de la préparation et de la conservation des gousses de vanille. Deux thèses ont été soutenues sur la vanille de Tahiti ("Contribution à la caractérisation phytochimique et sensorielle de la vanille de Tahiti (Vanilla tahitensis)" soutenue en 2009 par Christel BRUNSCHWIG et "Etude de la diversité génétique et de la structure du génome des vanilliers cultivés en Polynésie française" soutenue en 2010 par Sandra LEPERS-ANDRZEJEWSKI).
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La Direction de l’Environnement (DIREN)
La DIREN est le service de la Polynésie française chargé d’assurer la préservation et la valorisation des milieux et des ressources naturelles de la Polynésie française, ainsi que de mettre en œuvre la politique de prévention, de réduction ou de suppression des pollutions et nuisances liées aux activités économiques et humaines. Elle a entre autres missions de développer les recherches et les études nécessaires à une meilleure prise en compte de l’environnement et du développement durable. Elle finance des études sur le patrimoine naturel et la biodiversité de la Polynésie française en vue d’actions de préservation, de sauvegarde ou de protection ainsi que des programmes de lutte contre les espèces envahissantes, menaçant la biodiversité polynésienne.
Le Service de la Culture et du Patrimoine
Le Service de la Culture et du Patrimoine a pour mission globale de protéger, conserver, valoriser et diffuser le patrimoine culturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française.
Au titre de la protection du patrimoine, il réalise des travaux de recherche et met en œuvre les moyens permettant d’assurer la diffusion et l’exploitation des données scientifiques ainsi que leur vulgarisation. Il participe également au recueil, à la conservation et à l’étude de tous les documents, traditions orales, savoir-faire traditionnels, attitudes et gestuelles ayant trait au patrimoine historique, culturel et légendaire.
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