Publié le 25.11.2025

Le prix Irène Joliot-Curie récompense cinq chercheuses aux parcours remarquables

Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace, adresse ses chaleureuses félicitations aux cinq chercheuses lauréates de la 24e édition du prix Irène Joliot-Curie, dont l’excellence scientifique est un modèle et une source d’inspiration pour les générations futures.

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Depuis sa création en 2001, le prix Irène Joliot-Curie œuvre en faveur de la promotion des femmes dans l’univers des sciences, de la recherche et de la technologie en France. En l'espace de deux décennies, ce prix a récompensé plus de 70 femmes scientifiques aux parcours remarquables tant dans la recherche publique que privée, et ce, dans plus de 20 champs disciplinaires. 

Les prix sont décernés par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace, avec le soutien de l’Académie des sciences et de l’Académie des technologies qui en constituent le jury. Pour cette 24e édition, le jury, présidé par Catherine Cesarsky, membre de l’Académie des sciences, a choisi de récompenser : 

Prix de la « Femme scientifique de l’année » 

Valentina Emiliani

Directrice de recherche au CNRS (DRCE) à l’Institut de la vision (Paris - CNRS/Inserm/Sorbonne Université), Valentina Emiliani y dirige le département de photonique ainsi que le groupe Wave Front Engineering Microscopy, qui se consacre au contrôle optique des circuits neuronaux, un domaine à la pointe de la recherche en neurosciences et en optique.
Docteure en physique de l’université La Sapienza de Rome, elle a ensuite effectué un post-doctorat au Max Born Institute à Berlin, où elle a étudié les propriétés optiques des structures quantiques. Tout au long de sa carrière, Valentina Emiliani s’est imposée comme une pionnière dans les domaines de la microscopie haute résolution et de l’optogénétique. Ses travaux ont conduit au développement de technologies innovantes, telles que l’utilisation de l’holographie pour manipuler la lumière et restaurer la vision, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Engagée pour l’égalité des genres en science, elle milite activement pour une meilleure représentation des femmes dans la recherche. Elle promeut l’équilibre entre les genres lors des recrutements et accompagne de jeunes chercheuses à travers le mentorat. 

Elle recevra une dotation de 40 000 euros.

Prix « Femme, recherche et entreprise » 

Astrid Perlade

Experte reconnue en métallurgie, Astrid Perlade occupe actuellement les fonctions de responsable scientifique et de coordinatrice technique d’un département regroupant une centaine de chercheurs chez ArcelorMittal Global R&D. Depuis 2022, elle pilote également un programme de recherche dédié au développement de produits innovants pour le secteur automobile.
Après un diplôme d’ingénieur à l’École des Mines de Paris et une thèse en métallurgie, elle rejoint en 2001 l’Institut de recherches de la sidérurgie française (IRSID), où elle se spécialise dans la modélisation des propriétés microstructurales et mécaniques des aciers. Ses travaux trouvent des applications industrielles majeures, notamment au sein d’ArcelorMittal, et s’inscrivent dans le cadre de collaborations internationales.
Engagée dans la décarbonation de l’industrie, elle place également la transmission des savoirs au cœur de ses priorités, à travers des formations, du mentorat et des actions de sensibilisation, notamment auprès des lycéennes. Son expertise se reflète dans plus de 50 publications scientifiques et une trentaine de brevets déposés.

Elle recevra une dotation de 20 000 euros.

Prix « Jeune femme scientifique »

Maïmouna Bocoum

Maïmouna Amandine Bocoum est chercheuse au CNRS à l’Institut Langevin (CNRS/ESPCI Paris-PSL), à Paris, depuis 2018. Dans ce cadre, elle développe des techniques innovantes d’imagerie acousto-optique, destinées à des applications biomédicales in vivo, en combinant les domaines de l’optique et des ultrasons.
Docteure en physique, spécialisée dans l’étude des lasers femtosecondes et des plasmas denses, elle obtient en 2024 une bourse Marie Skłodowska-Curie pour mener des recherches à Copenhague, au Danemark, sur les capteurs quantiques appliqués à la détection des ondes gravitationnelles.
Engagée pour la détection précoce du cancer du sein et pour la promotion de la place des femmes dans les sciences, elle encadre régulièrement des étudiants et intervient en milieu scolaire. Elle est également le personnage principal d’un documentaire en cours de réalisation par Léa Hejn, qui met en lumière son parcours de femme scientifique et contribue à renforcer la visibilité des jeunes chercheuses. 

Kristel Chanard

Kristel Chanard est chercheuse à l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Elle mène ses travaux au sein de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP-CNRS/IPGP/Université Paris Cité), où elle étudie les interactions entre le climat, l’eau et les déformations terrestres.
Chercheuse en géophysique et spécialiste reconnue en hydrogéodésie, elle a joué un rôle clé dans le développement de ce domaine de recherche. Ses contributions lui ont valu plusieurs distinctions internationales, notamment de l’European Geosciences Union (EGU), de l’American Geophysical Union (AGU) et du CNRS.
Kristel Chanard s’investit activement pour promouvoir l’égalité et la diversité dans les sciences. Elle mène des actions de médiation scientifique, du mentorat et des formations sur l’inclusion, en particulier auprès des jeunes filles et des publics sous-représentés.

Eva Maire

Chercheuse à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) depuis 2024 au laboratoire Biodiversité marine, exploitation et conservation (Marbec- CNRS/Ifremer/IRD/Université de Montpellier), Eva Maire se spécialise dans l’étude des socio-écosystèmes tropicaux. En parallèle, elle est plongeuse professionnelle, avec plus de 1 000 plongées scientifiques réalisées à travers le monde.
Après des études en écologie marine, la carrière d’Eva Maire est marquée par une approche interdisciplinaire, alliant écologie et sciences sociales. Depuis 2014, elle a mené plusieurs missions de recherche en Méditerranée, dans l’Atlantique, l’océan Indien et le Pacifique.
Enfin, elle s’engage activement pour la promotion des femmes et des jeunes dans la recherche. Elle a enseigné plus de 300 heures, formé des étudiants au Kenya, encadré des étudiantes, et participé à des actions de vulgarisation scientifique, tant en France qu’à l’étranger.

Elles recevront chacune une dotation de 20 000 euros.

Prix spécial de l’engagement »

Enfin, le « Prix spécial de l’engagement » récompense une femme scientifique particulièrement investie dans la sensibilisation et l’orientation des jeunes filles et des jeunes en général vers les sciences. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace est en charge de la constitution et de l’organisation du jury de sélection des candidates. La lauréate du « Prix spécial de l’engagement » sera annoncée début 2026 et recevra une somme d’un montant de 40 000 euros.

Contact

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Espace

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