Cette année encore, le nombre d’établissements français classés dans le Top 500 du classement de Shanghai reste stable. Il rappelle par ailleurs que l'excellence et les spécificités de l'enseignement supérieur et de la recherche française doivent s'apprécier globalement au vu de tous les classements existants.
La France occupe aujourd'hui la 6e place derrière les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l’Australie en nombre total d'établissements dans les 500 premiers :
La place de la France dans le classement de Shanghai, et plus généralement dans l'ensemble des classements relatifs à l'enseignement supérieur et la recherche, doit d'abord être analysée au regard des spécificités des établissements français notamment de leur forte dispersion. À cet égard le maintien de 22 établissements français dans le classement de Shanghai témoigne de l'excellence de notre enseignement supérieur et de notre recherche, dans un classement qui, faisant peu de place aux sciences humaines et sociales et pénalisant les unités mixtes de recherche, n'est pas favorable à la France.
D'autres classements font également apparaitre la force du système français comme le montre le classement Reuters sur les institutions de recherche mondiales les plus innovantes où le C.E.A. occupe la 1ère place, le C.N.R.S. la 5e, l’Inserm la 10e et l’Institut Pasteur la 17e.
Au regard du rôle joué par ces classements et au moment où notre pays consent un effort budgétaire sans précèdent (+ 850 millions d’euros au budget 2017 et 5,9 milliards du programme d’investissement d’avenir), il importe de doter notre enseignement supérieur et notre recherche de tous les outils juridiques et techniques pour y améliorer et renforcer nos positions.
À la rentrée, une mission sera confiée à l'I.G.A.E.N.R. afin de proposer une « analyse et des recommandations sur la prise en compte des classements internationaux dans les politiques de site ». L'analyse mettra en lumière la manière dont les différents classements traitent ou ignorent des multiples aspects de l'excellence, pour aider établissements et les sites à mieux intégrer les classements dans leurs réflexions stratégiques et ainsi profiter pleinement de la structuration des communautés d'universités et établissements (COMUE).
Cette mission bénéficiera du concours et de l'expertise de Ghislaine Filliatreau, ancienne directrice de l'Observatoire des sciences et techniques.