Le jury international chargé d'examiner les projets "Nouveaux cursus à l'université" a tenu les 19 et 20 juin sa première réunion de travail. L'action "Nouveaux cursus à l'université" a pour objectif de soutenir les universités, les écoles et les regroupements d'établissements qui souhaitent diversifier leur offre de formation afin de répondre aux enjeux auxquels est confronté le système français d'enseignement supérieur.
Le nombre de réponses à l'appel à projets confirme l'intérêt des acteurs de l'enseignement supérieur pour la construction de nouveaux cursus, le développement de la formation tout au long de la vie et la transition numérique. 66 projets ont en effet été transmis au jury.
Les consortiums qui portent les projets rassemblent en moyenne 6 partenaires. Le total des aides demandées s'élève à 716 millions d'euros pour un coût total de 3 Mds €. La demande moyenne s'établit à 10,7 millions d'euros et le coût moyen à 45,5 millions d'euros.
52 projets portent sur la diversification des parcours en premier cycle (79 %), 46 sur le développement des usages du numérique (70 %) et 41 sur la formation tout au long de la vie (63 %), certains projets ayant signalé se positionner sur plusieurs axes. 25 projets traitent les trois axes de l'appel à projet (39 %), 23 deux axes (34 %) et 18 un seul axe (27 %).
Les projets doivent concerner des programmes de grande ampleur et permettre d'expérimenter des modèles de formation innovants qui tirent le meilleur parti des possibilités offertes par le système L.M.D. en matière de modularisation des enseignements comme de gestion des rythmes et des modalités de certification. Ils contribueront à renforcer l'autonomie des établissements et leur capacité à maîtriser les dynamiques de transformation pédagogique.
Deux exigences seront imposées : tout projet soutenu devra avoir prévu un dispositif d'évaluation de son efficacité et de son impact d'une part, les conditions de son déploiement à grande échelle d'autre part.
Ce n'est en effet qu'à cette double condition que l'on pourra rapidement voir se déployer de nouvelles politiques de formation et d'ingénierie pédagogique qui permettront aux établissements d'enseignement supérieur de jouer ce rôle sociétal majeur d'accompagnement des jeunes vers un emploi de qualité, tout au long de leur vie. Parce qu'ils auront trouvé leur juste place au sein de cursus divers, adaptés et ouverts, ils pourront alors relever les ambitieux défis d'un monde contemporain complexe dont les incessantes mutations requièrent une grande adaptabilité.