La recherche publique dans le domaine biomédical mobilise 22 % du potentiel national de recherche, ce qui représente 11 500 enseignants-chercheurs et 6 000 chercheurs, et un apport financier annuel de l’Etat et de la sécurité sociale de 3.8 Mds €. Trois grandes priorités en santé illustrent l’effort du Gouvernement en faveur de la recherche biomédicale : les plans cancer, Alzheimer et maladies rares. Les investissements d’avenir permettront d'accélérer la recherche biomédicale et l’innovation en santé.
La recherche publique dans le domaine biomédical mobilise 22 % du potentiel national de recherche, ce qui représente 11 500 enseignants-chercheurs et 6 000 chercheurs, et un apport financier annuel de l’Etat et de la sécurité sociale de 3.8 Mds €. Selon les critères retenus (publications, dépenses de R&D, distinctions scientifiques) la France se classe entre le second et le cinquième rang mondial. Au plan européen la France se situe au second rang du classement des lauréats dans le domaine des sciences de la vie aux bourses de l’European Research Council (ERC). Avec un total de 56 lauréats entre 2007-2009, cette communauté représente 40% des lauréats français.
Parce qu’elles sont porteuses d’enjeux scientifiques et technologiques, de promesse de croissance économique, « la santé, le bien-être, l'alimentation, les biotechnologies » constituent le premier des trois axes prioritaires de la stratégie nationale de recherche et d’innovation, élaborée en 2009.
Le paysage de la recherche biomédicale s’est structuré en 2009 autour de l’Alliance Nationale des Sciences de la Vie et de la Santé (Aviesan), qui s’appuie sur les forces des universités, des organismes de recherche nationaux, de l’Institut Pasteur et des centres hospitalo-universitaires.
Deux avancées majeures résultent de cette organisation :
Pour l’ensemble des champs et des pathologies couverts par la recherche biomédicale, deux défis majeurs ont été identifiés :
Trois grandes priorités en santé illustrent l’effort du Gouvernement en faveur de la recherche biomédicale: les plans cancer, Alzheimer et maladies rares.
Le premier Plan cancer 2003-2007 a permis de réaliser des avancées importantes dans le domaine de la qualité des soins, d’améliorer l’impact des actions de santé publique et de favoriser l’essor de la recherche sur le cancer. La visibilité internationale de la cancérologie française s’affirme. En 2009, plus de 56 M€ ont été consacrés aux projets de recherche en cancérologie, aux plateformes technologiques et aux centres de ressources biologiques, à la formation et au soutien de jeunes équipes de recherche. 225 équipes de recherche ont ainsi reçu un soutien spécifique.
Le second Plan cancer (2009-2013) avec près de 400 M€ pour l’axe recherche, apporte un soutien renforcé et majeur à la recherche fondamentale et affirme certaines grandes priorités de recherche pour les années à venir, notamment :
Plusieurs avancées peuvent être soulignées :
La recherche sur la maladie d’Alzheimer a bénéficié d’un effort sans précédent de l’Etat, avec 200 M€ sur 5 ans dans le cadre du Plan Alzheimer lancé par le Président de la République en 2008. L’effort concerté a permis de sélectionner des projets de recherche innovants, d’attirer de jeunes talents ou des chercheurs confirmés, de fournir l’équipement nécessaire au suivi des cohortes de patients, et d’ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Des premiers résultats spectaculaires ont été obtenus, comme l’isolement de deux nouveaux facteurs de susceptibilité génétique de la maladie, résultats publiés en 2009 par le Pr Amouyel dans la revue Nature Genetics et classés parmi les 10 grandes avancées mondiales de l’année par la revue La Recherche et Time Magazine.
L’engagement de la France a également permis de faire de la lutte contre la maladie d’Alzheimer une priorité de recherche au niveau européen. La maladie d’Alzheimer est devenue une action pilote pour la programmation conjointe européenne qui associe 25 pays sous la coordination de la France.
La recherche en France sur les maladies rares a bénéficié entre 2005 et 2008 de financements par l’Agence Nationale de la Recherche et le Programme Hospitalier de Recherche Clinique, dans le cadre du premier plan national maladies rares, en plus de financements apportés par l’AFM. 77 M€ ont permis de financer plus de 250 projets, sur la recherche en génétique moléculaire, la physiopathologie, la thérapeutique préclinique, la recherche clinique, dont 30 essais cliniques thérapeutiques.
Le volet recherche du second plan maladies rares 2010-2014 permettra notamment de mieux coordonner les efforts de recherche sur les maladies rares, d’améliorer l’accès des équipes de recherche à des plateformes technologiques hautement performantes, et de développer des partenariats public/privé en particulier pour la recherche thérapeutique.
En 2009, le succès de l’essai de thérapie génique réalisé par les Pr Patrick Aubourg et Nathalie Cartier sur deux enfants atteints d’adrénoleucodystrophie (maladie rare pouvant entraîner atteinte neurologique, démence et décès), constitue un formidable message d’espoir pour les patients et un encouragement à la recherche.
La recherche biomédicale, fondée sur l’excellence, l’ouverture et le partenariat, est placée au cœur de cet investissement historique avec 2.4 Md€ qui lui sont directement consacrées :
Outre ces deux programmes spécifiques, la recherche biomédicale bénéficiera de l’ensemble des 22 Md€ des appels à projets du plan d’investissements d’avenir, notamment les équipements d’excellence ou les laboratoires d’excellence, et les instituts de recherche technologique.
Au-delà des plans de santé évoqués, le vieillissement, l’obésité, le diabète, et les virus émergents sont des priorités auxquelles la recherche biomédicale devra apporter des réponses en termes de connaissance et de soins innovants.