Valérie Pécresse a rencontré aujourd'hui les organisations syndicales de chercheurs afin d'échanger sur le système de recherche français et répondre à leurs interrogations. Cette réunion a notamment permis de faire le point sur les différents travaux en cours : la commission d'Aubert sur le partenariat entre les universités et les organismes de recherche, la commission Schwartz sur l'attractivité des métiers de l'enseignement supérieur et la mission confiée à Jules Hoffmann sur les carrières dans la recherche.
Je vous remercie de vous être rendus disponibles pour cette rencontre qui doit nous permettre d'échanger sur les évolutions à venir de notre système de recherche.
Comme vous le savez, l'environnement des organismes de recherche a changé au cours des dernières années, avec la création de l'A.N.R. en 2005, la loi d'orientation et de programme pour la recherche de 2006, qui a notamment conduit à la création de l'AERES, ou la loi sur les libertés et responsabilités des universités d'août 2007.
Dans la mesure où ces évolutions ne sont pas sans incidence sur la stratégie et le fonctionnement des organismes de recherche, j'ai souhaité engager des initiatives à divers niveaux, qui doivent donner lieu à une nécessaire concertation entre les différents acteurs concernés.
Ces initiatives s'inscrivent par ailleurs dans une vision de la recherche qui repose sur quatre piliers : des universités puissantes et autonomes, une recherche sur projets dynamique, des organismes menant une politique scientifique d'excellence, et une recherche privée plus active.
Cette vision repose en outre, en ce qui concerne la recherche publique, sur une nécessité : la simplification de la gestion administrative de la recherche, de manière à rendre davantage de temps de recherche aux chercheurs.
C'est dans ces conditions que j'ai tout d'abord confié à Monsieur François d'Aubert, ancien ministre délégué à la recherche, de présider un groupe de travail réunissant responsables d'organismes de recherche, responsables d'universités, et personnalités qualifiées et me faire des propositions concernant un nouveau partenariat entre universités et organismes de recherche. Ce nouveau partenariat passe notamment par une évolution des conditions de fonctionnement des unités mixtes de recherche. Je sais que certains d'entre vous ont déjà été auditionnés par François d'Aubert et qu'une intersyndicale le sera le 7 avril prochain. C'est après avoir écouté tout le monde que François d'Aubert me remettra son rapport, vers la mi-avril.
Par ailleurs, j'ai demandé à l'ensemble des responsables des organismes de recherche, qu'il s'agisse des établissements publics à caractère scientifique et technologique et des établissements publics à caractère industriel et commercial, placés sous la responsabilité budgétaire du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, d'avancer des propositions sur les sujets suivants :
Enfin, comme vous le savez, deux feuilles de route plus spécifiques ont été adressées aux responsables de deux E.P.S.T. bien précis.
La première feuille de route, co-signée avec ma collègue Roselyne Bachelot, a été adressée au Professeur Syrota, qui venait d'être nommé à la direction générale de l' INSERM. Elle lui demandait notamment :
La première étape a été franchie puisque la nouvelle organisation de l'INSERM a été présentée et approuvée lors de la séance du conseil d'administration qui s'est tenue le 27 mars dernier, après avoir été présentée aux personnels et approuvée par le comité technique paritaire.
La deuxième feuille de route a été adressée à Catherine Bréchignac. En effet, compte tenu de la taille du C.N.R.S. et de l'importance de ses partenariats avec les universités, il m'est apparu nécessaire de lui envoyer un courrier plus détaillé qu'à ses homologues. Ce courrier suggère en outre d'examiner la réorganisation du C.N.R.S. dans le cadre d'instituts, en reprenant les modèles que constituent aujourd'hui l'INSU et l'I.N.2.P.3. Je sais que Catherine BRECHIGNAC a demandé aux directeurs d'unités de lui faire des propositions par rapport à cette nouvelle organisation, de manière à ce que le nouveau plan stratégique du C.N.R.S. puisse être approuvé lors de son conseil d'administration du 19 juin.
Je suis naturellement très désireuse de connaître la vision des représentants des personnels sur tous ces sujets qui me semblent fondamentaux pour l'évolution des organismes de recherche sans pour autant remettre en cause les cadres statutaires.
Je vous propose peut être maintenant de procéder à un tour de table qui permette à chaque organisation de s'exprimer, sachant que, si vous le souhaitez, nos échanges pourraient se poursuivre au travers de contributions que vous m'adresseriez et d'entretiens syndicat par syndicat avec mon directeur de cabinet qui m'en tiendrait informée.