Le concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes remplit avec succès son rôle en favorisant le transfert par la création d’entreprises. L’édition 2013 récompense 175 lauréats : 55 lauréats "création-développement" et 120 lauréats "en émergence". Quelques chiffres : 13% des lauréats sont des femmes, 50 % sont docteurs, 61 % des projets mettent en œuvre des résultats de la recherche publique. Deux secteurs prédominent : Pharmacie, sciences du vivant et biotechnologies (34%) et Informatique (32%)
L'innovation est un levier majeur pour la recherche de notre pays. Le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi, par lequel le Gouvernement a traduit sa volonté de restaurer la compétitivité par la qualité, place le soutien à l'innovation au cœur de sa politique.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est concerné au premier plan par cet enjeu. En effet, si la France est à la 6e place pour la recherche, avec le C.N.R.S. comme premier publiant mondial, elle n'est qu'au 25e rang pour l'innovation. C'est donc la transformation de l'invention du laboratoire en innovation industrielle ou de services, donc en emplois, qui doit être améliorée : le fameux passage appelé "vallée de la mort" doit être accompagné et devenir un passage "de vie" vers l'entreprise.
C'est pourquoi j'ai annoncé le 7 novembre dernier, au lendemain de la présentation du Pacte national par le Premier ministre, 15 mesures pour une nouvelle dynamique du transfert de technologies et une optimisation du système d'innovation en France. Le gouvernement de Lionel Jospin a donné un véritable élan au transfert avec la loi du 12 juillet 1999 sur l'innovation et la recherche. Elle a entraîné la création des premiers dispositifs de transfert de la recherche publique, les incubateurs, les premières dispositions en faveur de la mobilité des chercheurs vers les entreprises et le concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes.
Lancé en 1999 par le ministère en charge de la recherche dans le but de détecter et de faire émerger des entreprises innovantes s'appuyant sur les technologies, le concours remplit avec succès son rôle en favorisant le transfert par la création d'entreprises. Fin 2012, ce sont près de 1 500 entreprises de technologies innovantes qui ont été créées par plus de 2 700 lauréats, avec un excellent taux de survie de 70 %.
Quinze ans après son lancement, le concours est devenu un dispositif phare du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Seul dispositif de soutien à la création d'entreprises innovantes qui intervient en subvention et sans conditions de fonds propres, il constitue un dispositif unique en France et en Europe d'aide au démarrage de l'entreprise, avec 358 millions d'euros mobilisés depuis sa création.
Cette édition récompense 175 lauréats parmi près de 900 candidatures reçues : 55 lauréats "création-développement" sont distingués par le jury national et 120 lauréats "en émergence" sont sélectionnés par des jurys régionaux. Cinq lauréats régionaux "en émergence" sont également récompensés au niveau national par un prix supplémentaire. Je tiens à souligner la part grandissante des projets issus de la recherche publique. Ils représentaient seulement 37 % des projets en 2000. Depuis 2007, ils sont majoritaires et constituent, en 2013, 61 % des projets. C'est une véritable source de fierté pour le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et un gage de réussite pour les dispositifs d'accompagnement qu'il a mis en place.
Je tiens à saluer notre partenaire OSEO, devenu bpifrance, qui participe à l'organisation du concours depuis ses débuts, les membres des jurys régionaux et national et la Présidente du jury national pour son engagement.
Pour sa quinzième édition, le concours a encore montré toute l'utilité à soutenir la création d'entreprises de technologies innovantes, mission que le ministère entend non seulement conforter mais encore renforcer, grâce à la pérennisation et la redynamisation d'un dispositif fort de son succès.
Lors du discours de clôture des Assises de l'entrepreneuriat, le Président de la République a énoncé que notre "premier devoir c'est de stimuler l'esprit d'entreprise, l'initiative" et donc de "mobiliser tous les talents". Je souhaite donc à ces talents d'aujourd'hui toute la réussite dans leurs projets de création d'entreprises innovantes. C'est grâce à eux que l'innovation et la recherche peuvent servir de pilier à la compétitivité et à la croissance, et que nous pourrons bâtir la France de demain.
Depuis 1999, le concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes assure avec succès son rôle structurant de l'écosystème de l'innovation et mobilisateur pour les porteurs d'idées et de projets innovants. Il suscite près d'un millier de candidatures par an (19 217 projets déposés en 15 ans) et récompense selon les années de 60 à 150 lauréats par promotion. Il permet ainsi de faire mûrir les projets "en émergence" et apporte aux entreprises créées par les lauréats "création-développement" un soutien financier significatif, reconnu comme premier financement d'amorçage en France.
Une montée en puissance continue des projets issus de la recherche publique, plus de 60 % depuis 2011
Près de 1500 entreprises de technologies innovantes créées grâce à la contribution du concours
Un excellent taux de survie :
70 % des entreprises créées sont toujours en activité
Depuis son lancement, en 1999, le concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes soutient de façon déterminante la création d'entreprises innovantes en France en suscitant plus d'un millier de candidatures par an. Son objectif est double :
En quinze éditions, le concours a rempli ces objectifs :
Le concours soutient 2 catégories de projets :
Depuis l'édition 2012 du concours, le jury national porte plus particulièrement son attention sur les projets « création-développement ».
L'organisation du processus d'expertise et de sélection des projets "en émergence" est confiée à OSEO.
175 lauréats ont été sélectionnés parmi 897 candidatures reçues.
Ces lauréats ont déjà établi la preuve du concept, ils envisagent la création d'une entreprise à court terme ou viennent de créer leur entreprise. L'entreprise ainsi créée reçoit une subvention d'un montant pouvant atteindre jusqu'à 450 000 euros.
Ces lauréats reçoivent à titre personnel une subvention allant jusqu'à 45 000 euros pour financer les études préalables à la création d'une entreprise.
Parmi ces lauréats, 5 se sont vu attribuer des prix spéciaux par le jury national dont 4 dotations en numéraire d'un montant de 5 000 euros et un prix "coup de cœur" qui bénéficiera d'une expertise par les cabinets Ernst & Young et Aptitudes Alternatives.
En 2013, la proportion de femmes lauréates du concours est plus élevée que la moyenne, 23 des 175 lauréats sont des lauréates, soit 13,1 % contre 10,6 % depuis 1999.
Le niveau de formation des lauréats est élevé avec une très forte majorité de docteurs, qui représentent la moitié des lauréats et une part importante d'ingénieurs (22 %). 91 % des lauréats ont un niveau d'études au moins égal à la licence.
La part des projets des lauréats issus de la recherche publique est en hausse continue depuis 2004. En 2007, ils deviennent les plus nombreux et représentent plus de 60 % des projets des lauréats en 2011. En 2013, cette prédominance se confirme : 61 % des projets mettent en œuvre des résultats de la recherche publique. La place de la recherche publique dans la création d'entreprises de technologies innovantes issues du concours se renforce chaque année.
En 2013, 59 % des lauréats ont été accompagnés par un incubateur public, signe d'une synergie entre acteurs situés en amont de la création d'entreprise et le concours.
L'année 2013 confirme une tendance à l'équilibre entre les deux domaines prédominant, le secteur "Pharmacie, sciences du vivant et biotechnologies" avec 34 % et le secteur de l'informatique avec 32 %. Ils représentent ainsi les deux tiers des projets des lauréats alors que le secteur informatique avait initié une baisse en 2007, tandis que le secteur des "Pharmacie, sciences du vivant et biotechnologies" progressait remarquablement.
49% des lauréats présentent un projet prenant en compte la dimension développement durable.
Au-delà du soutien financier apporté par le concours, un dispositif d'accompagnement et de formation a été mis en place pour apporter aux lauréats les meilleures chances de réussite.
Le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche est conscient qu'un accompagnement performant est la clef de la réussite d'un jeune entrepreneur.
En 2013, les lauréats pourront bénéficier comme les années précédentes du dispositif suivant :
Le Forum "1ers contacts" s'adresse à l'ensemble des lauréats qui bénéficient pendant une journée d'un premier accompagnement dont le but est de les sensibiliser sur les sujets clés de la création d'entreprise grâce à des ateliers thématiques : financement, marketing, réseaux sociaux, export, propriété industrielle, ressources humaines, régime fiscal... Ils pourront aussi rencontrer les acteurs de la création d'entreprises et les investisseurs lors de rendez-vous organisés et profiter du retour d'expérience d'entrepreneurs, parmi lesquels d'anciens lauréats.
L'EM Lyon, via sa fondation, organise une formation à la gestion et au développement international des créations d'entreprises innovantes. Le partenariat M.E.S.R./EM Lyon permet de proposer à une sélection de lauréats "'création-développement" particulièrement motivés, maîtrisant l'usage de l'anglais et dont les projets présentent une dimension internationale, deux formations d'une semaine, une à Lyon et une à l'étranger.
H.E.C., à travers son centre d'Entrepreneuriat et d'Innovation et en partenariat avec le M.E.S.R., propose à une sélection de lauréats du concours 2012 une participation à Challenge+, programme au service de la création d'entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, qui aide les porteurs de projets à formuler leur plan de développement et les accompagne à tous les stades d'avancement de leur projet.
Le jury national du Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes est composé d'une trentaine de personnalités du monde industriel, de la recherche et de la finance, choisis pour leur connaissance et leur expérience de la création d'entreprise innovante.
Le jury national du concours 2013 a été présidé par Martha Crawford Heitzmann, Directrice R&D et Innovation du groupe AREVA. Gilles Copin, Professeur d'entrepreneuriat et responsable des programmes Gestion de l'innovation, EM Lyon a en assuré la Vice-présidence.
Membres
Cécile Corradin
01 55 55 99 12
Elodie Flora
01 55 55 81 49