Travailler dans une université autonome, comme enseignant chercheur, comme personnel administratif ou technique, comme chercheur c'est évoluer dans un environnement où la gestion des ressources humaines est plus dynamique, avec des avancées palpables, où l'ensemble des missions et du travail accomplis sont pris en compte, où la reconnaissance professionnelle, la revalorisation des carrières et les conditions de travail sont au cœur de la stratégie de l'établissement.
A l'université de Limoges, les maîtres de conférence nouvellement recrutés se voient proposer un contrat d'accueil d'un an, renouvelable deux fois, destiné à leur permettre d'accomplir dans de meilleures conditions leurs deux missions principales, enseignement et recherche : leur service d'enseignement est ramené à 128 H équivalent TD, et un dispositif d'accompagnement pour la recherche leur est proposé sous la responsabilité du laboratoire qui les accueille, avec comme objectif d'assurer leur statut de publiant.
L'autonomie donne les outils d'une gestion des ressources humaines dynamique pour stimuler l'excellence scientifique. A l'université de Lyon 1, des mesures d'attractivité ont été mises en place permettant de recruter des chercheurs de haut niveau comme Monder Thoumi. Des décharges de service ont également été instaurées pour permettre à des maîtres de conférence prometteurs de consacrer du temps à la recherche.
La capacité à développer une politique de ressources humaines propre s'ajoute au plan de revalorisation des carrières, lequel a permis, dans toutes les universités autonomes, d'accroître les possibilités de promotions, d'augmenter les salaires des jeunes maîtres de conférences de 12 à 25%, de multiplier par 7 la prime de responsabilité pédagogique ou encore de créer une nouvelle prime d'excellence scientifique qui concernera 20% des enseignants-chercheurs et des chercheurs d'ici à 3 ans, et pourra s'élever jusqu'à 15 000 euros par an.
Toutes les universités autonomes ont mis en place des politiques de reconnaissance de l'engagement au service de l'université.
Les universités autonomes utilisent leurs nouvelles compétences pour développer l'aide sociale envers leurs personnels.
Qu'est-ce qui change pour moi?
Je suis enseignant-chercheur, bibliothécaire ou agent
Je suis un partenaire de l'université, un acteur structurant du territoire
Zoom sur 3 universités autonomes
Autonomie n.f. :
Possibilité de décider, pour un organisme, un individu, sans en référer à un pouvoir central, à une hiérarchie, une autorité ; indépendance.
Le passage aux responsabilités et aux compétences élargies façonne le nouveau visage des universités. Le laboratoire d’idées a été stimulé, il a renforcé la créativité et la réactivité, a favorisé aussi un climat politique propice à des évolutions et à des modernisations... Il n’en demeure pas moins que l’autonomie est exigeante en termes de transparence, de communication interne, d’accès de tous à l’assimilation des changements. Partager l’esprit d’autonomie est une condition nécessaire ; le rendre palpable par des actions ciblées et concrètes (sur des primes en particulier) est un gage de réussite.
Françoise Moulin Civil, Présidente de l’université de Cergy-Pontoise